CLASSROOM V7 : PROLOGUE


Le monologue de Ryuuen Kakeru

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Traduction : Akai
Correction : Blupo, Raitei & Nova
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C’était en primaire que j’avais réalisé que j’étais anormal. Pendant une excursion, j’avais trouvé un gros serpent près de notre camp. Je me souviens que ma classe fut prise dans une de ces tourmentes à cause de cela… Des gens regardaient à distance, d’autres plus proches paniquaient mais il y avait aussi certains qui restaient totalement indifférents. Les réactions étaient diverses et même des adultes supposés matures avaient perdu leur calme et criaient à l’aide.

Je balançai alors un gros rocher trouvé à côté sur la tête du serpent. Je ne ressentis aucune peur de me faire mordre. Il y eut un cri puis des professeurs en panique mais je n’y portai pas vraiment attention. Je ne voulais pas jouer au héros ou quoi que ce soit, je ne comprenais juste simplement pas ce sentiment de peur chez les gens. C’était la première fois que je découvrais une de mes facettes cachées : en voyant tomber mes ennemis à genoux devant moi, je ressentis une montée d’adrénaline. Ce fut ma première victoire. « Peur » et « Joie »sont les deux facettes d’une même pièce. La vérité était aussi fine que du papier dans ce monde.

Le monde est dirigé par la violence. C’est notre degré de « violence » qui conditionne notre statut. En voyant le corps du serpent devant moi, mon cœur se remplit de joie. Depuis, j’ai eu plusieurs ennemis tant intérieurs qu’extérieurs. Quand j’étais parfois encerclé par mes ennemis, j’utilisais la violence pour gagner et devant ma puissance écrasante ils tombaient tous à mes pieds. Je n’avais jamais peur. Je n’ai toujours pensé qu’à la vengeance et à une manière de tourner la situation en ma faveur, et tôt ou tard ils se prosternaient tous. L’élite, la vraie, est la personne dont le degré de ‘violence’ est inégalé et chez qui la peur est inexistante. Mais un autre problème se créa : avec tous ces ennemis battus, chaque journée commençait à devenir de plus en plus ennuyeuse puisqu’au final il n’existait pas une seule personne capable de me tenir tête, si ce n’était la  mort elle-même.


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