CLASSROOM Y2 V9 BONUS



Histoires courtes du volume 9

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Traduction : Raitei
Correction : Raitei
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Mot de l’auteur

Bonne année 2023, c’est Kinugasa et j’espère que nous continuerons à passer une belle année ensemble. L’année dernière fut assez mouvementée avec la deuxième saison de l’animé et diverses autres choses qui m’ont bien occupé. Cette année, avec la troisième saison à l’horizon, j’espère que tout continuera à être passionnant.

À titre personnel, j’ai établi une routine pour les jours de semaine : je choisis un des trois cafés et je m’y rends à pied ou à vélo pour réfléchir à des idées tout en sirotant un café jusqu’à l’heure du déjeuner. Ensuite, je travaille à mon bureau jusqu’au soir et je répète cette opération cinq jours par semaine. Le week-end, je passe la moitié de la journée avec mes enfants et l’autre moitié à travailler.

Si les jours de la semaine semblent passer vite, les week-ends semblent trois fois plus longs et chargés. Mais je trouve souvent des idées intéressantes pendant ces périodes, ce qui est un peu un mystère pour moi je dois dire.

Ce qui me préoccupe depuis peu, c’est que dès que j’attrape un rhume, il me faut beaucoup de temps pour m’en remettre. Depuis peu avant Noël, je souffre d’une toux persistante et d’un écoulement nasal récurant. Ni les médicaments en vente libre ni ceux délivrés sur ordonnance n’ont été d’un grand secours. Je me sens gênée lorsque je tousse fréquemment en faisant mes courses au supermarché, même avec un masque. J’espère qu’il fera bientôt plus chaud pour que je puisse me rétablir et être en bonne santé.

Revenons maintenant au sujet principal. L’arc du second trimestre s’est terminé dans ce volume 9, et j’aimerais remercier ceux qui ont suivi l’histoire jusque-là.

Ayanokôji et les autres se préparent pour le troisième trimestre et bientôt leur année de terminale. Le troisième trimestre risque d’être un peu plus corsé que le second, alors soyez prêts.

Comme toujours, le prochain volume sera l’arc des vacances d’hiver. Étant donné que nos moments de détente sont assez limités pour le moment, ce volume pourrait s’avérer précieux et agréable à lire. Je vais devoir vous quitter pour un moment, mais j’ai hâte de vous revoir avant l’été.

Un garçon difficile à comprendre (Himeno)

Après la réunion avec Kanzaki-kun et les autres, je me rendis au centre commercial Keyaki jusqu’à une heure tardive. Je fus interpelée par Ayanokôji-kun, qui visiblement était resté dans le secteur.

Moi — Hmm… J’ai été un peu perdue dans mes pensées. Je suis allée à l’épicerie puis au cinoche sur un coup de tête.

Répondant à la raison pour laquelle je suis resté en arrière jusqu’à ce qu’il fasse nuit, j’ai essayé de parler de quelque chose qui m’est venu à l’esprit.

Moi — Il fait toujours aussi froid le soir, pas vrai ? Vu qu’on va dans la même direction, on peut faire le chemin ensemble si tu veux.

Je n’irai pas jusqu’à dire avoir compris mes compagnons mais je n’arrivais clairement pas à cerner Ayanokôji-kun. J’ai donc jugé bon de creuser ne serait-ce qu’un peu pour avoir des infos en surface. Je ne suis pas douée pour parler aux gens et je n’aime pas le faire. Il y a d’innombrables fois où j’ai eu l’impression que c’était juste des efforts inutiles. Pourtant, avant même de m’en rendre compte, j’étais en train d’avoir une conversation agréable avec lui, tandis qu’il marchait à mes côtés. Il ne m’intéressait pas en amour mais j’avais l’impression d’être sur la même longueur d’onde. Enfin, quelque chose comme ça mais en tout cas je n’arrivais clairement pas à le comprendre.

Moi — Je me suis rendue compte que je n’avais rien accompli. J’étais convaincue que je faisais quelque chose de spécial en faisant équipe avec Kanzaki-kun, et que j’étais en quelque sorte géniale pour avoir réalisé qu’Ichinose-san avait des problèmes alors que personne d’autre ne l’avait remarqué. C’est comme si tu m’avais cassé le nez.

J’ai l’impression d’avoir été humiliée mais c’était le prix pour mon arrogance. Les mots d’Ayanokôji-kun étaient clairement désagréables mais ils m’avaient vraiment touché là où ça faisait mal.

Ayanokôji — Je suis désolé.

Moi — Tu n’as pas à l’être. Tu as juste raison.

Je ressentais de la peur alors que je voulais juste être honnête avec moi-même et les autres. Ça ne me ressemblait clairement pas. Peut-être parce que j’avais l’impression de devenir une autre personne.

Moi — Je pensais qu’il serait plus facile de faire de bonnes choses, mais ce n’est pas évident d’agir.

Ayanokôji — C’est le cas pour tout le monde tu sais.

Moi — J’essaie de trouver un moyen d’avancer, mais je ne suis pas sûre de pouvoir m’améliorer en agissant avec Kanzaki-kun et Hamaguchi-kun.

Ayanokôji — Douter n’est pas quelque chose de mauvais en soi. Mais ce n’est pas un problème que l’on peut résoudre en restant inactif.

Il avait totalement raison. Mais je ne sais pas si le travail que nous faisons actuellement pour changer la classe était vraiment la bonne marche à suivre.

Moi — Je sais, mais… Je pensais finalement commencer à sauver la classe, mais les rouages invisibles se détachent peu à peu. Je ne peux pas m’empêcher d’avoir ce sentiment.

J’avais en fait l’impression que les choses allaient empirer. Mais je voulais rester optimiste même si j’avais besoin de quelques éléments encore pour me rassurer complètement. J’espérais que ce mal-être n’était qu’une confusion passagère.

Même pas en rêve (Kushida)

Elle m’avait donc fait venir pour rejoindre le Conseil ? De plus, pour que je sois sous ses ordres ? Elle se fichait de moi ? Il était hors de question que j’accepte. J’étais clairement dans l’optique de lui dire non mais, dans le dos, je sentis une présence plus que désagréable.

 — Kushida-senpai, si tu rejoins le Conseil, les gens qui ne t’aiment pas te foutront la paix.

La personne qui se colla à moi était Amasawa, une élève de seconde. C’est l’une des personnes que je ne voulais absolument pas croiser ces derniers temps. Je la détestais à un point qui me donnait des envies de meurtre. Horikita pensa également qu’Amasawa est une nuisance ici, alors elle essaya de continuer son chemin.

Horikita — Nous sommes légèrement occupés. Tu es ici pour voir quelqu’un ?

Amasawa — Personne en particulier… Si je devais choisir… je dirais Kushida-senpai.

Moi — Moi… ? Oh, je vois. Que veux-tu ?

Amasawa — Hein ? Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que tu crois que je veux ? 

Elle est certainement venue juste pour me provoquer. J’avais vraiment envie de la tuer. Mais je ne pouvais pas me montrer sous ma vraie nature dans cet endroit. Je me résignai à accepter la situation, faisant preuve de bienveillance à son égard. De toute manière, Ayanokôji-kun était là. Non… sa présence n’importait pas en fait. Une émotion que je ne saurais expliquer était apparue l’espace d’un instant mais je décidai de la chasser de mon esprit. Je préférais continuer à mettre en œuvre un plan pour mettre fin à cette situation.

Moi — Je suis désolée, je ne peux pas répondre à tes attentes. Le Conseil des élèves n’est pas fait pour moi…

Amasawa — Pourquoi ne pas rejoindre le Conseil, au lieu de dire ça ?

Une fois de plus, Amasawa se mit en travers de mon chemin. Qui plus est, elle ne cessait de me coller derrière en me touchant sans permission.

 Elle était même allée jusqu’à toucher mes joues. Sachant qu’il y avait des regards extérieurs, je devais garder le sourire.

Amasawa — Tu es une jolie fille avec une belle silhouette, Kushida-senpai. Tu es aussi intelligente, n’est-ce pas ?

Je n’en pouvais plus. J’étais à bout.

Moi — Quitte à continuer à parler, pouvons-nous changer de lieu…?

Si on ne changeait pas d’endroit, j’allais suffoquer. Je lançai ainsi un appel désespéré, ce que Horikita semblait avoir compris puisqu’elle proposa à Ayanokôji de rester avec Amasawa.

Aaaah, pourquoi diable devais-je passer un moment aussi désagréable avec des gens que je détestais ? Je n’allais certainement pas rejoindre le Conseil alors je comptais rapidement mettre fin à la conversation et rentrer chez moi.

Tout en rassemblant ma détermination, je continuais à accumuler du stress.

Aller de l’avant (Ichinose)

La nuit dernière, je m’étais endormie après minuit car mon cerveau était bien trop surchargé. Je m’étais réveillée un peu après 5h du matin alors que je dormais habituellement sept ou huit heures. Était-ce parce que j’avais trop de choses en tête également ? J’avais rendez-vous avec Ayanokôji-kun à 10h au centre commercial Keyaki. J’avais pensé à me rendormir comme j’aimais le faire d’habitude mais je ne pouvais m’y résoudre. Même si je fermais les yeux, la seule chose qui me venait à l’esprit était ce rendez-vous. Hier, Ayanokôji-kun a dit qu’il voulait me voir alors mon cœur n’a cessé de s’emballer depuis. Ce n’était certes pas un rencard car il avait déjà quelqu’un de précieux à ses yeux. Je n’étais qu’une simple élève de première pour lui alors je devinais pourquoi il avait voulu me voir. C’était forcément pour connaître la raison de ma démission du Conseil.

Nagumo-senpai avait imposé le silence, mais les rumeurs avaient déjà commencé à circuler. Tout le monde dans la classe devait également vouloir en connaître la raison. En me couchant sur le côté et en roulant de gauche à droite sur le lit, je ne pensais qu’à cela. Après un long combat intérieur, 9h30 arriva. J’avais atteint ma limite. La météo annonçait de la pluie cet après-midi, je pris donc un parapluie. Puis, à une heure matinale où je ne risquais pas de croiser quelqu’un, je me dirigeai lentement vers le centre commercial. Il faisait froid dehors mais ça allait au moins me calmer.

Tout en pensant que c’était la bonne décision de partir tôt, en arrivant à notre lieu de rendez-vous je commençais les derniers préparatifs pour soulager mon cœur. Peu importe quand Ayanokôji-kun allait venir, je devais faire de mon mieux pour ne pas faire une sale tête et ne pas poser de questions sur Karuizawa-san. Je ne devais pas non plus me laisser submerger par des émotions étranges. Je n’étais que l’amie, l’amie, l’amie, l’amie, l’amie, l’amie, d’Ayanokôji-kun après tout.

Tout ira bien. J’allais certainement m’en sortir. C’est ce que je m’efforçais de croire en tenant mon parapluie fermement. La raison pour laquelle j’avais décidé de le voir aujourd’hui était pour aller de l’avant.

Moi — Bonjour, Ayanokôji-kun !

Quand je le vis venir par ici, je l’interpelai. D’ici à la fin de la journée, il fallait que j’enfouisse mes sentiments au plus profond de mon être.

Jalousie (Ichinose)

Ahhh, c’était stressant… Sous prétexte d’aller m’hydrater, je m’étais éloignée d’Ayanokôji-kun et de Mako-chan.  Même si je m’étais récemment habituée aux courses de 30 minutes, j’avais un rythme cardiaque étrangement élevé avec bien plus de transpiration que d’habitude. Ce n’est pas l’apparition soudaine d’une maladie ou quoi que ce soit. Il est clair que ces deux-là étaient la cause.

Moi — C’est parce que Mako-chan a dit un truc pareil…

Même si j’essayais de calmer ma respiration en évitant autant que possible de m’en souvenir, c’était un effort inutile. Je n’arrivais pas à oublier. Mako-chan m’avait un peu isolé d’Ayanokôji-kun pour me dire que ma tenue était gênante. J’étais trop concentrée sur d’autres choses pour remarquer quoi que ce soit à propos de mon apparence. Je comptais juste m’entraîner à la salle de sport comme d’habitude alors je n’avais clairement pas réalisé ce genre de détail. Mako-chan m’avait poliment fait part de ses sentiments.

Elle pensait probablement que le fait de le dire ouvertement allait rendre les choses relativement plus faciles pour moi mais cela eut l’effet inverse À cause de son aimable intrusion, j’eus l’envie de me cacher pour toujours. C’est pourquoi, pendant 30 minutes, mon attention s’était uniquement focalisée sur le tapis roulant. À la fin de la course, ma limite fut atteinte.

Moi — Uuu…… C’est trop gênant……

Je voulais me changer parfois mais je n’en avais pas eu vraiment l’occasion. Je transpirais toujours un peu alors j’enfilai un T-shirt un peu moins osé mais Ayanokôji-kun allait clairement comprendre ma gêne. Avant même de le réaliser, j’avais la gorge sèche. Ce n’était qu’une excuse pour m’enfuir, mais je décidai tout de même de m’hydrater correctement.

Moi — Je crois que je me suis un peu calmée.

En buvant de l’eau froide, je retrouvai mon calme.

Moi —…… Oui, je dois faire de mon mieux !

Je devais revenir à la salle maintenant et si je me concentrais uniquement sur le sport, il n’y avait aucune raison que cela se passe mal. Mais sur le chemin du retour, mes pas étaient devenus plus lourds.

Au loin, je vis Ayanokôji-kun… parler à Mako-chan comme s’ils s’amusaient.

Moi — Ils ne sont pas un peu trop bavards ces deux-là ?

Je ne savais pas de quoi ils parlaient, mais leur conversation durait. L’attitude de Mako-chan ne semblait pas différente de celle qu’elle avait lorsqu’elle parlait à nos camarades. Est-ce parce qu’elle était avec Ayanokôji-kun lors du voyage scolaire ? Ils ont l’air à l’aise ensemble.

Même si l’entente amicale est une bonne chose, je me sentais mal à l’aise et mes émotions s’agitaient au plus profond de ma poitrine. C’était comme des émotions désagréables qui s’accrochaient à moi. Mes pas n’étaient désormais plus aussi lourds car la priorité était maintenant de se débarrasser rapidement de cet emballement dans ma poitrine. Je n’avais plus rien d’autre en tête.

Moi — Je suis bizarre finalement… Non…je vais m’en remettre ! Ce n’est rien !

Je pris une grande inspiration comme pour me motiver.

Je décidai ensuite de reprendre notre activité suspendue.

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