CLASSROOM Y2 V2 : Bonus


Histoires courtes vol.2

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Traduction : Nova
Correction : Raitei

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Mot de l’auteur

Chers lecteurs,

Tout d’abord, je tiens à m’excuser du fait que ce volume ait tardé.

La situation actuelle fait que les gens doivent rester chez eux, ce qui a entraîné la fermeture de l’école maternelle de ma fille. Mon épouse, ayant déjà une petite santé, et moi devions également composer avec la naissance de notre deuxième enfant. J’ai donc du prioriser ma famille.

Les efforts collectifs de chacun ont contribué à une accalmie de la situation, ce qui m’a permis de progressivement me consacrer de nouveau à l’écriture. Mais, surtout, j’ai pensé à toutes ces personnes qui attendaient avec impatience mon travail pour se changer les idées. Donc ne vous en faîtes pas, je saurai certainement me racheter du retard de la sortie de ce volume. Un peu de patience !

Ainsi donc, moi, Kinugasa Shougo, suis de retour. Est-ce que tout le monde va bien ? Personnellement je suis K.O. ! J’ai, au cours de cette période, accumulé beaucoup de fatigue et d’insatisfaction. Si j’ai pu de nombreuses fois me plaindre de mon travail par le passé, cette fois j’étais plutôt en mode : « S’il vous plaît, je veux bosser !! ». J’ai vraiment pu réaliser la valeur que mon travail avait à mes yeux. 

Même si le monde traverse une période vraiment étrange, tout n’est pas non plus à jeter.  Par exemple, comme les gens sont toujours massivement invités à rester chez eux, de nombreux restaurants ont commencé à vendre à emporter sous forme de bentô. Cela m’a donné envie de découvrir et de me rendre dans plusieurs restaurants une fois que tout sera revenu à la normale.

Ce volume 2 de la 2e année en vente est bien entendu un prélude au volume 3, là où les choses sérieuses vont débuter. En principe, j’écris un examen spécial par volume, mais cette fois-ci il en a été autrement.

Après tout, les groupes de chaque année vont s’embarquer dans une lutte acharnée pour obtenir la victoire. Un volume habituel n’aurait donc vraiment pas suffit tellement il y avait à montrer !

Donc le volume 3 est la continuité de celui-ci, et c’est pour cela que j’aimerais bien le sortir le plus rapidement possible. J’aimerais même en publier deux autres cette année. Est-ce que ce sera possible ?

Bon, n’en attendez pas trop de moi non plus, d’accord ?!!

Une excuse (Hiyori)

Moi et Albert-kun attendions tranquillement juste au coin de l’allée.

Nous pouvions entendre les voix de l’énergique Ishizaki-kun et du calme Ayanokôji-kun.

L’objectif était de créer le petit groupe pour l’examen spécial qui devait avoir lieu sur une île déserte. Mais notre premier choix d’élève à inviter n’avait pas été Sakayanagi-san, Ichinose-san ou même Horikita-san. Ishizaki-kun et moi étions tous les deux d’accord.  L’idée d’Ishizaki-kun d’appeler Ayanokôji et de l’inviter avant tout le monde était probablement la bonne.

Juste après un court instant, nous fîmes notre apparition face à un Ayanokôji-kun visiblement surpris à la vue d’Albert-kun.

Moi — Salut, Ayanokôji-kun.

Ayanokôji — Quelle réunion improbable ! 

Moi — Peut-être bien.

Nous trois trainions rarement ensemble, alors il était assez logique qu’Ayanokôji trouve ça étrange.

Ishizaki — Ce n’est pas une bonne idée de parler ici, allons ailleurs.

Ayanokôji — Aller ? Aller où ?

Ishizaki — Bah… ouais, j’y ai pas encore pensé.

Ce plan était une improvisation totale, il n’était donc pas étonnant qu’Ishizaki-kun n’ait rien prévu après ça. J’aurais facilement pu lui dire quelque chose, mais je décidai de ne pas lui conseiller quoi que ce soit.

Ayanokôji — Je le sens pas trop là, alors je peux partir ? 

Il avait probablement pressenti un danger devant lui, alors il tenta de battre en retraite.

Ishizaki — Qu’est-ce qu’il y a, tu es libre, non ? Je ne te laisserai pas repartir.

Nos respirations synchronisées, Albert-kun et moi sommes allés derrière Ayanokôji-kun.

Ayanokôji — C’est comme ça hein… Hé ? 

Ishizaki — Désolé, Ayanokôji-kun, mais nous ne te laisserons pas t’échapper.

Albert lui saisit le bras d’une poigne de fer. Je pris l’autre également par sécurité.

Ayanokôji — Huh… ?

Il ne s’attendait pas à ce que nous utilisions la force, alors ce n’était pas étonnant qu’il ait l’air si confus. Mais en vérité, même si nous l’invitions par la force, j’avais déjà prédit que cela n’allait rien donner : il allait probablement rejoindre l’un des groupes composés uniquement d’élèves de classe D, voire carrément tenter l’examen seul.

Dans un cas comme dans l’autre, il était la clé de leur stratégie. Donc qu’il rejoindre un groupe mixte si facilement aurait été bien surprenant. Néanmoins, malgré cela, j’avais choisi d’encourager le plan d’Ishizaki-kun et de l’accompagner.

Moi — Nous devrions bouger, Ishizaki-kun.

Pour quelle raison ? Eh bien… Oui… Je voulais seulement rencontrer Ayanokôji-kun.

J’avais coopéré car ça me donnait une bonne excuse de le faire. Je serrai son bras un peu plus de mon côté, me réjouissant du temps que nous allions passer ensemble, même si c’était juste un court instant !

Ce qui se reflète dans ses yeux (Amasawa)

Ce jour-là, je portais mes vêtements préférés tout en fredonnant une chanson.

Moi — Va-t-il me trouver mignonne ?

Cela faisait presque 2 semaines que je gardais un œil sur Karuizawa Kei de la classe 2-D.

De prime abord, elle était une fille lambda. Elle allait au café, au karaoké, se pavanait dans le centre commercial Keyaki en général en compagnie de ses amies. Rien de très intéressant, en somme.

Mais, enfin, j’avais l’impression que ma patience allait être récompensée. En effet, aujourd’hui, Karuizawa rentrait directement au dortoir après les cours, ce qui était bien inhabituel de sa part.

Comme par intuition, je me précipitai dans le hall du premier étage et je l’observai alors qu’elle entrait dans sa propre chambre. Et pendant que j’attendais qu’elle sorte, je restai en attente près de l’escalier de secours en retenant mon souffle. Une heure après la fin des cours, elle apparut dans le couloir toujours vêtue de son uniforme scolaire.

On dirait qu’elle était prête pour son rendez-vous secret.

Mon cœur battait la chamade lorsque je me rendis compte qu’elle était allée à l’étage d’Ayanokôji-senpai. Je quittai rapidement le dortoir des 1ère et  retournai dans ma propre chambre.

Moi — Hmm, parfait !

La succession des évènements était très étrange, mais maintenant je peux me changer pour mettre des vêtements mignons. Ce serait du gâchis de ne pas être assez mignonne pour l’occasion !

Moi — Ah, oui oui ! Je ne peux pas oublier ça.

J’ai glissai dans ma poche une petite boîte amoureuse que j’avais achetée à la supérette plus tôt.

Après avoir fini de me changer, je quittai mon dortoir. Je voulais vraiment aller directement au dortoir des 1ère, mais je me rendis d’abord vers le centre commercial Keyaki pour faire quelques courses. Quelques denrées alimentaires notamment. Légumes, viande fraîche… je pris tout et n’importe quoi, des choses pour faire des bons petits plats du moins ! 

Puis, je me dirigeai à nouveau vers le dortoir des 1ère. Heureusement, au même moment, Nomura Shuuji revint aussi, alors j’entrai derrière lui sans devoir sonner à l’interphone.

J’empruntai les escaliers de secours et montai vers la chambre 401 où se trouvaient Ayanokôji-senpai et Karuizawa. J’essayai de me calmer sur le chemin de sa chambre.

J’avais supposé qu’on me verrait à travers le judas de la porte, alors je cachai le sac avec les ingrédients frais dans un coin mort.

Moi — OK ! On est prêt !

Je sonnai, démarrant alors ma petite visite surprise.  Après un silence prolongé, je sentis senpai marcher à l’intérieur.

Moi — Senpai~ !

Je l’appelai d’une voix douce. Il devait être en train de m’observer au moment où je parlais.

Il était certainement obnubilé par mon apparence des plus séduisantes qui était reflétée dans cette petite lentille. Mais ce n’était pas assez. Je voulais en savoir encore plus. Qu’on se rapproche.

Pour cela, je devais faire en sorte qu’il m’invite dans la pièce en utilisant n’importe quel moyen. J’étais à l’aise car je pouvais prédire toutes les façons dont il allait essayer de me rejeter. Deux flèches, trois flèches… Peu importe le nombre de tirs, il n’allait pas pouvoir se défendre !

Pour se rapprocher d’un adversaire puissant, il faut percer ses faiblesses. Et j’avais bien l’intention de le faire minutieusement.

En voyant la porte s’ouvrir lentement, je fis un grand sourire.

Moi — C’est moi !

J’étais vraiment impatiente de voir la tête qu’il allait faire en ouvrant… J’avais hâte d’y être !

Celui qui se tient à côté de moi (Horikita)

Nagumo — Tu veux rejoindre le Conseil des élèves ?

Lorsque je lui dis que je voulais rejoindre le conseil, le président Nagumo me regarda avec surprise.

Nagumo — Que ferais-tu si je n’acceptais pas ? 

Moi — En d’autres termes, c’est non ?

Nagumo — Non, je ne refuse pratiquement jamais ceux qui veulent se joindre à nous. Quand une personne veut rejoindre le Conseil des élèves, je l’autorise tant qu’il y a de la place. Leur motivation ne fait l’objet d’aucun préjugé. Je suis libre de faire ce que je veux. Mais tu es spéciale, Suzune Horikita. Je n’accepterai qu’à une seule condition.

En tant que sœur de Horikita Manabu, il semblait qu’il y avait un prérequis supplémentaire.

Moi — Quelle est cette condition ?

Je me préparai mentalement, prête à écouter.

Nagumo — Pour quelle raison as-tu choisi ce moment précis pour demander à rejoindre le Conseil des élèves ?

J’étais bien obligée de répondre à cette question un peu inopinée. S’il ne s’attendait probablement pas à une réponse très profonde, voire même allait sûrement s’attendre à quelques balivernes de ma part, je devais faire en sorte qu’il ne soupçonne pas que ma venue soit liée à Ayanokôji-kun.

Moi — J’étais en froid avec mon frère. J’ai rejoint cette école pour régler les choses. Cependant, la relation entre mon frère et moi n’a pas changé, même après son départ d’ici.

Je répondis, sentant mon cœur battre plus vite. Mon  interlocuteur semblait assez impassible. Alors Nagumo n’était pas convaincu ?

Si tout cela se terminait sans que je puisse entrer au Conseil, il allait probablement être très déçu. Je veux éviter cela à tout prix… Hein ?! Je voulais éviter de le décevoir ?

Mon cœur fut secoué par ce sentiment que je n’avais jamais connu. Comment me voyait-il en ce moment ? Cela m’intéressait un peu.

Le fait qu’il ne soit pas un élève normal était quelque chose que j’avais remarqué avant même qu’il n’obtienne cette note parfaite en maths. Le président Nagumo, devant moi, reconnu par mon frère, était certainement un élève extraordinaire. Cela ne faisait aucun doute mais…face à Ayanokôji-kun, il ne tenait pas la comparaison.

Il ne faisait aucun doute que j’avais inconsciemment une grande estime pour lui. Alors qu’une partie de moi voulait apprendre ses véritables capacités, j’avais réalisé qu’une autre partie voulait autre chose…

Je voulais qu’il me reconnaisse.

Voilà peut-être pourquoi j’étais enchantée à l’idée de rejoindre le Conseil ?

Non, non…  Je balayai d’un revers de main ces pensées étranges. Je devais me concentrer sur les choses que je devais faire en premier. Je devais entrer dans le Conseil des élèves et confirmer les déplacements du président Nagumo. C’était une tâche cruciale.

Je repris donc le contrôle de mes sentiments et commençai à chasser ces pensées parasites.

Nagumo — Le Conseil des élèves était un peu déséquilibré car Honami était la seule élève de première. Bienvenue au Conseil des élèves. À partir d’aujourd’hui, tu vas devoir travailler dur, Suzune.

Je saisis la main gauche qu’il tendait vers moi.

Moi — Bien sûr !

Nous n’allions sûrement jamais être de bons amis. Mais il y avait certainement des choses que je pouvais apprendre de celui qui se tenait aux côtés de mon frère.

J’allais profiter de cette expérience et grandir une fois de plus. En faisant cela, Ayanokôji-kun allait sûrement me reconnaître aussi.

À ce moment-là… nous serions au portes de la classe A.

C’était une prémonition dont je ne pouvais me défaire.

Son dos (Tsubaki)

Si on me demandait ce pour quoi je suis la meilleure, je dirais sans hésiter que c’est ma perspicacité et mon intuition. Sur le chemin du retour vers les dortoirs depuis le centre commercial Keyaki, je regardais le dos d’Ayanokôji-senpai disparaître à l’intérieur d’une supérette.

Je l’avais suivi en silence jusqu’à présent, mais il n’avait rien montré qui semblait dire qu’il m’avait remarquée. Enfin, il m’avait très certainement remarquée. Son comportement était celui d’un lycéen normal. Le genre que l’on pouvait rencontrer tous les jours.

Je restai à bonne distance de lui et pris une sucette que j’avais vue près de moi avant de l’interpeller. Tout ça était vraiment nécessaire ? Après tout, il ne faisait pas attention à moi et s’était contenté de mettre ce qu’il voulait dans son panier.

Je l’interpellai alors juste avant qu’il ne soit sur le point de payer.

Moi Umm…

C’était le moment ou jamais de l’aborder.

Ayanokôji — Bonsoir Tsubaki. Que puis-je faire pour toi ?

Il ne semblait pas surpris pour un sous.  Il n’avait pas évoqué le fait que je l’avais suivi, ici ou au café.

Moi — J’aimerais te parler de quelque chose. Tu peux m’attendre dehors ?

Acheter au moins une sucette était le moins que je puisse faire pour faire preuve de courtoisie envers le magasin et ne pas me contenter de faire du lèche-vitrine.

…Enfin je crois ? Après tout, l’employé a toujours le même salaire à la fin de la journée.

Moi — Désolée de t’avoir fait attendre.

Je retirai le papier d’emballage de la sucette en commençant à marcher. Pour dire la vérité, je n’étais pas très douée pour la discussion. Je n’étais pas spécialement timide avec les mecs, juste mauvaise pour faire la conversation en général.

Ayanokôji — Alors, qu’est-ce que tu voulais me dire ?

Il m’avait demandé la raison pour laquelle je l’avais contacté.

Moi — Il y a quelque chose qu’on voudrait te dire, c’est pourquoi je t’ai approché.

Pour l’instant, je devais gagner assez de temps pour qu’Utomiya-kun arrive.

Ayanokôji — C’est Utomiya ?

Comme s’il avait lu ce que je pensais, il tapa dans le mille.

Ayanokôji — On dirait que j’ai raison.

Comme prévu de sa part… Si je puis dire.

Moi — Il a dit qu’il arrivait tout de suite.

Je ne peux pas creuser dans sa psyché profonde pour l’instant. Enfin, inutile de se presser, il y avait plus qu’assez de temps. Lentement mais sûrement.

Et ainsi…

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