CLASSROOM V11,75 : CHAPITRE 2


Le dernier jour des vacances de printemps

(Ichinose)

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Traduction : Shido / Nesmon
Correction : Raitei / ayanokôji is the best
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En ce dernier jour des vacances de printemps, j’avais rendez-vous avec Chihiro- chan et Mako-chan au centre commercial Keyaki. C’était vraiment rafraîchissant vu que les vacances étaient longues et que j’avais bien souvent passé du temps seule à réfléchir.

Mako — Honami-chan, ça va ?

Vu qu’habituellement j’étais toujours accompagnée par quelqu’un, me voir m’en- fermer dans ma chambre aussi souvent et ne pas se voir l’inquiéta.

Moi — Tout va bien. Désolée pour ça. Je sais que tu m’as invitée à sortir plein de fois. Disons que je réfléchissais juste à des stratégies pour cette deuxième année.

Chihiro — C’est bien mais bon… Honami-chan, ne pense pas trop dans ton coin, parle-nous aussi, ok ?

Les examens de fin d’année étaient déjà finis c’était sûrement pour cela qu’elles étaient aussi sensibles maintenant.

Moi — Oui, Je compte sur vous tous. Si quelque chose doit arriver, je vous en parlerai, c’est certain.

C’était mes véritables sentiments. Mais il était aussi vrai que je ne voulais pas les inquiéter inutilement. La classe B avait perdu beaucoup à cause de moi lors de l’examen final. J’étais forcée de prendre de grosses décisions. Mais c’était exactement pourquoi je devais choisir mes mots avec attention. Je pourrais faci- lement les inquiéter avec mes paroles et cela pourrait se retourner contre moi.

Moi — Oh, vraiment, ne vous inquiétez pas, Je vais bien à 100% ! Les vacances de printemps m’ont chargé à bloc !

Ces vacances de printemps m’avaient donné une nouvelle force, ce qui était plu- tôt remarquable. C’était différent des vacances où je sortais et jouais avec mes amis. Là, ma poitrine était toute chaude quand je pensais à Ayanokôji-kun, et à ce qu’il s’était passé ce jour. Quand j’avais révélé ma faiblesse dans sa chambre, quelque chose qui pesait sur moi, avait disparu. J’avais retrouvé ma combativi- té.

Je sentais qu’une fois  de plus, je pouvais me battre avec Sakayanagi-san, Ryuuen-kun, Horikita-san et les autres. Bien sûr, si on pouvait ou non rivaliser avec eux, on ne pouvait pas le savoir avant d’avoir essayé. Mais au moins j’avais évité le pire scénario : perdre mon envie de combattre avant même d’avoir es- sayé. Et c’était sans aucun doute, grâce à Ayanokôji-kun. Je n’étais pas sûre si j’aurai été encore là sans lui. Un ami précieux… vraiment, vraiment important…

Je ne trouvais pas les mots. Comment devais-je l’exprimer correctement ? Il y avait une partie de moi, qui refusais simplement d’y réfléchir car il y avait quelque chose que je me devais de ne pas oublier. Le fait que nous étions dans des classes différentes et que pouvions pas nous rencontrer et parler l’un et l’autre.

Avant, nous pouvions coopérer vu que la différence entre nos points de classes était vraiment grande, mais cet écart s’était désormais réduit. Comme Horikita me l’avait dit en face à face, nous étions devenus des ennemis. Autrement dit, si nous finissions par nous battre, nous ne devions pas être influencés par nos sentiments personnels. Que ce serait-il passé si lui et moi étions dans la même classe ? Toutes mes inquiétudes auraient disparus et j’aurais pu combattre sans hésitations…

Moi — Stop stop. Arrête d’y penser !

Je secouais ma tête avec vigueur en espérant pouvoir calmer mes sentiments enfouis au plus profond de mon être.

Mako — Heu…Honami-chan ?

Mako-chan qui était surprise par mon mouvement de tête, me regardait avec inquiétude.

Moi — Désolée, désolée. Ce n’est rien.

J’avais vraiment pris l’habitude de me relâcher en présence de mes amis proches. Je devais me ressaisir. C’était le dernier jour des vacances de printemps après tout.

Mes amies voulaient me voir depuis longtemps donc je me devais d’arrêter de penser à ça. Je devais me concentrer sur le premier trimestre de notre deuxième année pour l’instant. J’allais avoir bien assez de temps pour y réfléchir une fois la situation stabilisée.

Nous étions toujours en classe B, mais nous n’avions presque plus de marge de manœuvre. J’avais pour intention de suivre le même objectif que l’année der- nière lors de la cérémonie d’entrée, quand nous étions tous en ligne. Rester im- mobile n’étais pas une option.

Demain, une nouvelle guerre allait commencer pour notre classe… Pour la première B…

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