CLASSROOM V11 : CHAPITRE 4


Les faiblesses de la classe

—————————————-
Traduction : Colonel Raclette
Correction : Raitei
———————————————–

Le lendemain.

La classe C avait pris la décision pour tenir une autre discussion à l’échelle de la classe après les cours. Donc, nous étions libres de faire ce que l’on voulait durant la pause déjeuner. Par conséquent, le groupe d’Ayanokôji s’était réuni comme à son habitude. Nous nous étions tous rassemblés à l’arrière de la classe, et une fois la pause déjeuner commencée, nous nous dirigeâmes vers la cafétéria.

Moi — Comment s’est passée la discussion d’hier ?

Sans perdre de temps je leur demandai cela. Il a fallu une heure aux chefs pour effectuer le tirage et discuter des détails. Le temps de revenir, tout le monde était déjà rentré.

Sakura — Horikita-san ne t’a rien dit ? …C’est logique tu me diras.

Airi répondit de manière vague, mais après avoir hésité pendant un moment, elle parla de nouveau.

Sakura — Il y avait un polycopié explicatif, n’est-ce pas ? Mais finalement, tout le monde avait du mal à comprendre les règles…

Yukimura — Il n’y a même pas eu de discussion. Ce fut une complète perte de temps.

Keisei laissa échapper un soupir d’exaspération. Apparemment, notre discussion pendant la pause déjeuner d’hier n’avait pas suffi pour que tout le monde saisisse les règles. Après les cours, la réunion ne sembla pas productive.

Yukimura — De plus, le problème n’est pas juste pour notre classe.

Hasebe — Qu’est-ce que ça veut dire, Yukimuu ?

Yukimura — Il n’y a qu’un nombre limité d’endroits sur le campus où un groupe d’élèves peut se rencontrer, n’est-ce pas ?

Hasebe — Eh bien, il est définitivement impossible pour quarante personnes de se retrouver au karaoké ou un endroit du centre commercial. Et donc ?

Yukimura — J’étais la première personne à quitter la classe une fois la discussion d’hier terminée…Quand je suis entré dans le couloir, il y avait quelques étudiants de la classe A qui traînaient juste devant la porte.

Haruka et Airi s’échangèrent des regards confus. En premier lieu, Akito ne semblait pas comprendre ce que Keisei voulait dire non plus, mais au bout d’un moment, il s’en était rendu compte.

Miyake — Tu es en train de dire qu’ils nous espionnaient ?

Yukimura — C’est exactement ce que je dis. Durant la préparation examen, des informations importantes peuvent être verbalisées, n’est-ce pas ? Ce ne sont certes que des discussions mais il est plus que probable qu’ils aient découvert quelque chose en nous écoutant.

Des informations sur quel type d’événement pourrait être choisi, ou qui était bon à quoi. Sans aucun doute, il était avantageux d’obtenir ce genre d’information, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Autrement dit, la bataille avait déjà commencé.

Yukimura — En le voyant de ce point de vue, la classe C avait déjà pris du retard.

Hasebe — C’est flippant ! Sakayanagi-san est déjà entrée en action ! 

Tremblant de peur, Haruka se mit à frotter le dos de ses bras.

Hasebe — Alors, ne devrions-nous pas commencer à recueillir des informations sur la classe A ? Œil pour œil, dent pour dent non ?

 Changeant rapidement son ton, Haruka proposa de riposter contre la classe A. Cependant, il n’y avait aucun moyen que Keisei soit d’accord.

Yukimura — Si c’était aussi simple, cela n’aurait même pas été un problème en premier lieu.

Hasebe — Ehh ?

Yukimura — Je ne suis probablement pas le seul à penser ça. Même Horikita devrait comprendre qu’il n’y a pas de raison de le faire. Est-ce que tu penses vraiment que la classe A va se réunir dans une classe et tenir une discussion avec une quarantaine de personnes ?

La classe a du mal avec son manque d’unité et de coopération, et ces attributs étaient la première chose sur laquelle nous devrions nous concentrer. C’était complètement différent de la classe A où les meilleurs élèves comme Sakayanagi décidaient de tout.  Qui est le chef. Qui organise les événements. Qui est chargé de recueillir les informations. Ils avaient déjà décidé de tout au moment où l’examen avait commencé. De plus, même s’ils devaient tenir une discussion de classe, ils auraient probablement deux ou trois personnes montant la garde pour nous empêcher d’écouter aux portes.

Hasebe — Mais ce ne serait pas bien d’au moins essayer ? Nous pourrions même les surprendre au bout d’un moment. Qui sait, peut-être qu’ils se réuniront dans leur classe pour parler de l’examen.

Yukimura — Si ça arrive, j’en aurais plutôt peur. Je suspecterais toute information que l’on recevrait de leur part.

Si les informations que nous avons entendues finissaient au bout du compte par être fausses, on aurait juste perdu notre temps. Les préoccupations de Keisei étaient évidentes. L’information devrait être cachée dans la mesure du possible; tout ce qui ne l’était pas devait être lourdement soupçonné.

Yukimura — Cependant, une guerre d’information est absolument inévitable. La partie cruciale consiste à déterminer quelle méthode utiliser…

Sakura — Est-ce…qu’on a seulement une chance ?

Airi s’exprima, se livrant à ses sentiments d’anxiété.

Yukimura — À l’heure actuelle, il serait probablement mieux d’y penser comme s’ils n’avaient qu’un ou deux pas d’avance sur nous.

Puisque la classe C n’avait encore rien décidé, on n’avait aucune raison de penser que nous étions en tête en premier lieu.

Hasebe — Pas de chance de se taper la classe A quand même.

Moi —Désolé, c’est de ma faute d’avoir perdu au tirage.

En réalité, j’aurais choisi la classe A même si j’aurais gagné, mais j’aurais au moins l’air de m’excuser comme ça.

Hasebe — Ah,non, je n’insinuais pas ça ! C’est totalement ma faute ! Je ne te blâmais pas du tout, Kyopon.

Haruka sembla prendre mes excuses plus au sérieux que je ne m’y attendais, parlant hâtivement pour se corriger.

Miyake — S’attendre à ce qu’il gagne avec seulement une chance sur quatre, c’est un peu rude de part, Haruka.

Haruka se fit petite après les dires d’Akito.

Hasebe — C-C’est pourquoi j’ai dit que ce n’était pas ce que je voulais dire…

A ce stade, elle souleva un autre point, probablement pour changer le sujet.

Hasebe — Je pense que ce serait bien si la classe A y allait un peu mollo avec nous. Ils ont la vie facile avec nous comme adversaire. T’crois pas Miyatchi ?

Miyake —  Aller mollo…? Est-ce que Sakayanagi semble vraiment être ce genre de personne pour toi ?

Hasebe — Pas du tout. Elle a complètement détruit Yamauchi, et elle pourrait p’tête tout aussi bien coucher le reste d’entre nous.

Découragée, Haruka leva les yeux et commença à fixer le plafond.

Yukimura — En tout cas, ça continue de tourner mal pour toi, n’est-ce pas Kiyotaka ? T’es chef dans ces circonstances, c’est chaud.

Keisei me tapota l’épaule comme pour me consoler des ennuis que je traversais.

 Moi — J’ai ce point de protection alors je n’ai pas vraiment d’autre choix. Je ne veux pas perdre ou quoi que ce soit, mais je suis plutôt soulagé que personne n’ait à se soucier d’être expulsé.

Pour l’instant c’était la seule chose que je pouvais leur dire. Peu importait la raison, c’était moi qui nous avais menés égoïstement à la confrontation avec la classe A.

Yukimura — Notre adversaire est la classe A. La défaite ne sera pas ta faute.

Hasebe — En plus leur chef est Sakayanagi-san.

Dans cette situation, 99% des gens pensaient que Sakayanagi aller gagner. Et donc dans ce cas-là, ma position dans la classe ne changerait pas même si je perdais. D’un autre côté, si je finissais par gagner, la victoire serait créditée à l’excellent leadership de Horikita et sa stratégie élaborée.  

Miyake — Ouais…Gagner va probablement être difficile.

Keisei croisa ses bras et poussa un soupir défaitiste. À ce moment-là, Akito dit quelque chose que personne n’attendait.

Miyake — C’est pas juste parce qu’on est contre la classe A qu’il sera impossible de gagner.

Hasebe — Vraiment ? Bah, c’est pas comme si je voulais perdre, mais…

Miyake — Ce n’est pas un quelconque plan secret ou stratégie, Haruka. Réfléchis-y attentivement. Il y a un moyen d’arracher la victoire à la classe A, n’est-ce pas ?

Akito commença son explication.

Miyake — Avant, quand Chabashira avait annoncé l’examen, j’ai pensé qu’il n’était pas raisonnable de nous demander d’affronter les classes supérieures. Mais quelque chose qu’Ike a dit m’a fait tilt.

Hasebe — Quelque chose qu’avait dit Ike ? Attends, tu parles de quand il avait soumis l’idée du pierre-papier-ciseaux ?

Akito hocha la tête.

Miyake — Au début, j’ai pensé que c’était une suggestion stupide mais après, j’ai réalisé que, si nous choisissons un événement qui se base sur la chance, nous aurons environ 50% de chance de gagner, peu importe notre adversaire. Je ne pense pas que ça soit une mauvaise idée de proposer cinq événements comme le Pouilleux ou le Trouduc par exemple, qui sont des jeux de cartes.

 Après avoir entendu l’explication d’Akito, les yeux de Haruka s’illuminèrent.

Hasebe — Avec une telle stratégie, on serait sur un pied d’égalité avec n’importe qui !

Sakura — Ouais ! Je ne pense pas que ça soit une mauvaise idée non plus.

Yukimura — Non…ce ne sera pas si simple.

Alors que tous les trois s’étaient emportés dans leur excitation, Keisei posa les choses.

Yukimura — Je ne saurais pas avec certitude sans faire de calculs, mais les chances de gagner avec cette stratégie sont de 5 à 10%.

Hasebe — Quoi ? C’est tout ? Je ne dis pas que nos chances seraient d’exactement 50% ou quoi que ce soit, mais ça devrait être au moins à 20 ou 30%, non ? Il faudrait que nos cinq événements soient choisis et d’en gagner 4 d’entre eux !

Yukimura — Il faudrait être incroyablement chanceux pour que tout se passe comme ça, Haruka.

 Il faudrait que les 5 événements de la classe C soient sélectionnés, et qu’on ait la chance de gagner au moins quatre d’entre eux. Même si nos chances de gagner chacun des événements étaient de 50%, notre probabilité globale de gagner était…

Je pris un moment pour faire les calculs dans ma tête.

Il y avait 8.33% de chances que nos cinq événements soient choisis, et à un taux de réussite de 50%, la probabilité de gagner 4 fois serait de 18.75%. En considérant que nous devrions surmonter ces 2 conditions, on aurait alors plus que 1.56% de chance de finir en haut du podium. Cela étant dit, il ne s’agissait que de considérer tout d’un point de vue simpliste et standardisé où la chance était la seule chose qui appuyait mes calculs. En réalité, divers autres facteurs influeraient sur nos chances réelles de gagner. Mais en fin de compte, il était beaucoup trop ridicule d’appeler cela une stratégie efficace. Cela signifie que nous devrions choisir des événements en fonction de nos points forts, même si le risque est plus important. Moins il y a d’événements qui se basent sur la chance, mieux c’est.

Miyake — C’est si mauvais que ça? C’était juste une pensée que j’avais, c’est tout.

Ayant réalisé combien sa suggestion était naïve, Akito se gratta la joue.

A ce moment-là, je remarquai qu’Airi me regardait avec inquiétude, et son expression devint d’autant plus douteuse une fois que je me tournai vers elle.

Sakura — Kiyotaka…Uhm, tu es sûr que ça ira ? Le rôle de chef c’est…

Airi sembla de plus en plus préoccupée à mesure que la difficulté de battre la classe A devenait de plus en plus évidente.

Hasebe — Ouais, Kiyopon. Tu n’avais pas besoin de t’exposer même si t’avais un point de protection t’sais.

Haruka finit la phrase d’Airi avant qu’elle puisse trouver ses mots.

Miyake — Haruka a raison. Tout du moins, aucun de nous ne soupçonnait un complot de Sakayanagi et toi. N’est-ce pas les gens ?

Tout le monde hocha la tête. Le sentiment d’avoir toute cette confiance n’était pas si mal.

Hasebe — Certains de nos camarades semblaient être un peu suspicieux à ton égard, mais l’explication d’Horikita-san paraissait avoir convaincu à peu près tout le monde. Je veux dire, au début je pensais totalement qu’avoir un point de protection était génial mais au final pas tant que ça.

Sakura — J’avais été jalouse de tous ceux qui avaient obtenu des points de protection, mais après avoir vu la situation de Kiyotaka, j’ai eu le sentiment que je finirais par le perdre tout de suite si j’en avais eu un…

En fin de compte, seule une personne était en sécurité. Tous les autres restaient livrés à eux-mêmes. Il fallait être déterminé pour ne l’utiliser que pour soi.

En contraste avec l’auto-évaluation timide d’Airi, Keisei croisa ses bras et exprima son désaccord.

Yukimura — Moi, je n’abandonnerais pour rien au monde mon point de protection, quoi qu’on en dise.

Sakura — Même si tu finis par te faire détester ou haïr à cause de ça ? À cause de leur jalousie ?

Yukimura — Tu oublies quelque chose. Je ne céderai pas ce point précieux alors que je l’ai gagné en le méritant. Kiyotaka aurait dû faire ce qu’il pouvait pour le garder et se protéger.

Comme s’il était devenu la victime, indigné, Keisei garda ses bras croisés.

Akito, qui était resté silencieux jusque-là, me regarda et s’exprima.

Miyake — La vérité est que battre la classe A va être difficile, il est donc naturel que Kiyotaka ait accepté de prendre le risque. Si ça aurait été quelqu’un d’autre, nous aurions pu faire face à une deuxième expulsion dans un délai bien court. Tu aurais pu être le chef Keisei ?

Yukimura — C’est que…Eh bien, je ne crois pas.

Ce n’est pas comme si je n’avais pas compris la frustration de Keisei. Il avait probablement juste voulu souligner le fait que nous aurions plus de facilité à gagner avec un élève plus compétent comme chef.

Sakura — il est malheureux que nous devons aussi éviter l’expulsion pendant cet examen, mais je me demande qui aurait été le plus apte pour ce rôle de chef. Horikita-san ?

Airi pencha sa tête alors qu’elle réfléchissait soigneusement à toutes les options.

Hasebe — Huh, Horikita-san semble juste pour moi. Peut-être quelqu’un comme Hirata ou Kushida ? Yukimuu aurait peut-être fait du bon boulot aussi.

Elle lista une poignée d’étudiants qui auraient probablement obtenu des résultats concluants.

Yukimura — Hirata, huh…Je me demande ce qu’il a.

À ce stade, Akito semblait penser que continuer de parler de stratégies face à la classe A ne ferait que casser l’ambiance, donc il changea le sujet.

Miyake — Hey Keisei, comment vois-tu le résultat entre la D et la B ?

Il évoqua les autres classes en conflit.

Yukimura — Les chances de gagner sont plus en faveur de la classe B. Leur travail d’équipe est à un autre niveau, et dans l’ensemble, ils ont une classe très solide.

Hasebe — Ouais ! En plus leur chef est Kaneda, et non Ryuuen.

Il pensait probablement qu’il n’y avait aucun besoin d’avoir peur de la classe D sans Ryuuen. Cependant, Ishizaki et le reste de la D cherchaient à combattre la classe B depuis le début. Bien que ça semble inattendu, ce n’était pas quelque chose qui était à prendre à la légère. Si j’étais en charge de classe D, j’aurais aussi choisi de lutter contre la classe B vu que la classe A est dirigée par Sakayanagi. D’autant plus qu’il y avait de très bons éléments comme Katsuragi ou Hashimoto sans compter le niveau en cours de la classe était bon.

Dans le cas de la classe C, ils n’aimaient probablement pas l’idée de s’opposer à moi. Bien sûr, quelqu’un aurait pu argumenter sur le fait que je garde ma présence cachée, mais de toute façon, la spécialité de la classe D résidait dans leurs capacités physiques, et non pas académiques. Pour tirer le meilleur parti de leurs points forts, il était toujours probablement mieux de choisir la classe B bien que, ça ne leur donnerait pas le dessus forcément.  C’était juste la meilleure possibilité pour eux d’éviter la défaite. Les chances que la classe D gagne ou non dépendront de leur plan, ainsi que de leur volonté d’avancer. Bien entendu il y a toujours aussi un facteur chance. Ce n’était rien de plus qu’une lueur d’espoir à ce stade.

Hasebe — Hey les gens, regardez ça.

Haruka nous montra l’entrée de la cafeteria où Hirata venait juste d’y apparaitre. D’un coup d’œil, ses pas étaient sans but et lourds, un peu comme un zombie ou quelqu’un possédé par un fantôme. Ses yeux étaient dépourvus de lumière. La différence entre celui que nous regardions et sa brillance habituelle était frappante.

Hasebe — On dirait sérieusement qu’il est atteint d’un mal.

Haruka marmonna quelques mots, mais il n’y avait simplement rien de plus à dire. Hirata était quelqu’un qui avait fait le maximum pour notre classe plus que n’importe qui d’autre. La classe avait traversé toute cette année sans perdre personne, et les actions d’Hirata y avaient indéniablement joué un rôle important.

Yukimura — Hirata n’est carrément plus dedans. Déjà que la classe A est le pire scénario… On avait pas besoin de cet handicap.

Les mots de Keisei furent un peu froids.

Hasebe — Il…Il n’y a rien qu’on puisse faire, n’est-ce pas ?

D’autres élèves avaient déjà tenté de l’approcher de nombreuses fois mais personne n’avait réussi à le faire réagir. Rien de ce qu’ils avaient fait ne semblait faire effet.

Au lieu de cela, la situation semblait s’aggraver à cause des pressions excessives de tout le monde. Et personne dans le groupe Ayanokôji n’était particulièrement proche de Hirata non plus.

Ainsi, il était tout naturel que nos voix ne puissent pas l’atteindre. C’était précisément pour cela qu’aucun d’entre nous ne  voyait la nécessité de réagir de façon excessive à ce que Keisei laissait entendre. C’était juste le problème de quelqu’un d’autre.

1

Après les cours, la discussion regroupant toute la classe était sur le point de commencer. Personne ne bougea de sa chaise alors que la cloche sonna, à l’exception d’Hirata, qui se leva immédiatement.

—  Hirata-kun !

Wang — H-Hirata-kun !

Plusieurs filles élevèrent leurs voix. Parmi elles, se trouvait Mii-chan. Mais Hirata ne s’arrêta pas, il semblait ne plus se soucier de ce qui arriverait à la classe. Il allait juste à l’école, suivait ses cours, et rentrait à la maison. Comme s’il essayait d’éviter de s’impliquer auprès de la classe. il allait probablement répéter ce cycle encore et encore.

Wang —  Attends une seconde, Hirata-kun !

Horikita — C’est plutôt vous qui devrez attendre.

Mii-chan et les autres essayaient de le rattraper mais les paroles d’Horikita les arrêtèrent.

Horikita — On est sur le point d’avoir une réunion. Est-ce que vous

Wang — Mai-mais…

Horikita — Personne ici ne peut y faire quelque chose pour l’instant. Dépêchez-vous et retournez à vos places.

Horikita réprima leur désir de le poursuivre et fit signe à tout le monde de retourner à leur siège. Pour le moment, notre priorité était de faire participer tout le monde à l’établissement de la politique de la classe pour l’examen.

Sudou— Étrangement, Kôenji est toujours là ?

Etant donné que la participation de Kôenji était totalement inattendue, la voix de Sudou était pleine de surprise.

Kôenji — Fufufu. je fais partie de la classe. Bien sûr que je suis là.

Kôenji parla sans aucune honte, comme si tout ce qu’il disait était complètement naturel.

Kôenji — Cependant, j’aimerais conclure cette réunion rapidement, Je suis une personne très occupée voyez-vous.

Horikita — Ce sera difficile. Cet examen spécial ne peut être décidé du jour au lendemain. Même si nous décidions des événements aujourd’hui, nous devrons nous entraîner dur pour gagner.

Horikita, prenant position sur l’estrade, fit taire complètement Kôenji. Il ne s’y opposa pas et s’assit à son bureau avec un large sourire sur le visage. Pour l’instant, il semblait avoir la volonté de l’écouter.

Kôenji — Dans ce cas-là, il semblerait que ce soit la dernière fois que je participe.

Kôenji ne faiblit même pas légèrement. Il semblait que, politique de la classe mise à part, il n’avait aucune intention de travailler avec la classe. Sudou commença à se lever silencieusement, mais se rassit immédiatement après avoir reçu un regard ferme d’Horikita. Après tout, s’il commençait quelque chose ici, la conversation n’avancerait jamais.

Horikita —  Je vais devoir faire ce que je peux pour te faire participer la prochaine fois aussi.

Kôenji prit l’avertissement de Horikita avec un sourire et croisa simplement ses bras et jambes. C’était sa façon de lui dire de poursuivre la discussion.

Ike —  Uhm, Horikita. J’ai une simple question que je voulais te poser à propos de la participation à l’événement.

Horikita —  Qu’est-ce que c’est, Ike ?

Levant sa main, Ike parla.

Ike —  Nous allons nous départager sur 7 épreuves, n’est-ce pas ? Mais, genre, nous n’aurons pas à tourner, n’est-ce pas ?

Horikita —  Comment ça ?

Ike —  Erm…eh bien, pour faire simple, ceux parmi nous qui sont un peu nuls ? Comme, les élèves qui ne sont pas particulièrement bons en sport ou en cours, n’auront pas à participer non ? C’est pas comme si les 7 événements allaient demander un nombre important d’élèves. Si nous choisissons des événements qui n’ont besoin que de quelques personnes qualifiées pour y participer, une grande partie n’aura pas vraiment grand-chose à faire, non ?

Il y a près de 40 élèves dans chaque classe. Même si on choisirait quelques événements qui nécessitent beaucoup de personnes. Les 7 épreuves n’auront probablement besoin que de 20 à 30 personnes. Ike semblait essayer de dire qu’à peu près la moitié de la classe n’aurait pas à participer.

Kei — J’sais pas mais si un événement à besoin de genre, 20 personnes ou quelque chose comme ça ?

Kei prit la parole, laissant ainsi son opinion après Ike.

Ike — T’es débile Karuizawa. Tu peux jouer au football avec 11 personnes dans une équipe. Quel événement pourrait avoir plus que ça ? Je ne peux pas en trouver un seul, et toi ?

Karuizawa — Uhm~ Le baseball non ?

Ike — Le baseball n’a besoin que de 10 personnes !!

Horikita — Le baseball a besoin de 9 personnes.

Horikita les coupa immédiatement, soulignant fortement l’erreur d’Ike.

Ike — …Bah, mon argument tient toujours.

Sudou — J’sais pas Kanji, le rugby a besoin de 15 personnes par exemple ou bien le football américain avec 11 joueurs.

Sudou énuméra des événements qui nécessitaient plus de dix personnes.

Ike — Mais genre, est-ce que tu veux forcer les gens à jouer au rugby ? Je ne connais même pas les règles !

Alors que le rugby n’était en aucun cas un sport mineur, il était en territoire totalement inconnu ici. Ce n’est pas quelque chose qu’on enseigne régulièrement dans les écoles au Japon. J’avais du mal à nous imaginer nous entraîner pour du rugby. En outre, même si nous le soumettons comme événement, il était douteux qu’il soit accepté et ce ne serait bénéfique pour personne.

Ike — C’est pourquoi je ne pense pas qu’on ait besoin de participer.

Horikita — Où veux-tu en venir ?

Ike — C’est que…eh bien. Je ne pense pas que nous ayons besoin de faire des réunions comme ça ou de tenir des séances d’entraînement à l’avenir quoi.

Horikita — Je comprends que tu veuilles te détendre. Après tout, c’est éprouvant mentalement de faire quelque sans envie. De plus, ça réduirait ton précieux temps de pause.

Ike — J-je n’irais pas jusqu’à dire ça, mais tu sais…

Horikita — Quoi qu’il en soit, j’ai déterminé que nous avions besoin de travailler ensemble.

Sudou —  Dis-moi donc. Je ferai de mon mieux pour te soutenir si tu peux me convaincre.

Cette fois, c’est Sudou qui s’exprima.

Horikita — Car le nombre de personnes que l’on aura a déployer dépendra des règles de nos adversaires. Par exemple, disons que l’un des événements qu’ils proposent soit le volley-ball. Habituellement, le volley-ball est une compétition entre deux équipes de 6, mais les règles permettent de changer cela dans une certaine mesure. Et si le match a une limite de temps de trente minutes, et que les règles stipulent que toutes les dix minutes l’équipe doit tourner, je me demande ce qu’il se passerait alors.

Sudou — Erm…Avec six personnes tournant toutes les 10 minutes, ce serait…

Près de la moitié des élèves de chaque classe devra participer. Entre outre, parce qu’il n’y avait que six personnes nécessaires à un moment donné, les règles seraient simples et faciles à suivre à peu près pour tout le monde. L’école l’approuverait probablement aussi.

Horikita — Et si il y avait plus d’un événement comme cela ? En bref, tout le monde serait forcé de participer à deux ou même trois événements. Nous devons nous préparer à une telle éventualité.

Bien sûr, cela dépendait des événements et des règles. Il était possible qu’ils mélangent quelques faux événements juste pour brouiller les pistes.

Horikita — Je sais que vous n’avez pas tous eu le déclic, mais cet examen spécial est plus compliqué que vous ne le croyez.

Si nous devions passer en revue chaque événement à la fois, on finirait par aboutir à des épreuves ridicules. Mais prendre ces quatre victoires est la chose la plus importante et la chance ne doit pas être la base de notre réflexion. Je crois ainsi dur comme fer que  la meilleure solution est de proposer des épreuves où nous sommes sûrs de gagner.

Horikita — Je ne prévois pas de vous prendre beaucoup de temps.

Enfin elle disait ça surtout pour garder les gens ici car nous n’allions pas trouver les bonnes épreuves en quelques minutes.

Horikita — Pour aujourd’hui, je veux que vous proposiez des idées d’événements dans lesquels vous êtes doués. Vous avez jusqu’à demain après les cours. Peu importe que ce soit seul ou en équipe.

Il était fort probable que chaque classe propose un épreuve en duel avec la certitude d’être imbattable. Cependant, vu sous un autre angle, les dommages causés en cas de défaite seraient incommensurables. Donc dans cette situation les élèves ayant des compétences ou talents spéciaux qui ne pouvaient pas être surpassés par les autres étaient requis.

Sotomura — Mais, ça ne sert à rien à moins vu que l’établissement doit valider l’épreuve.  Il n’aime pas les règles obscures ou l’originalité.

Les événements et les règles trop obscures étaient rejetés par l’école. Mais c’était surtout le manque de clarté qui proposait problème plus que l’originalité.

Horikita — On y réfléchira après les soumissions d’idées. Pour l’instant, n’hésite pas à suggérer tout ce qui te vient à l’esprit.

Sotomura — Donc, t’es en train de dire que tu serais d’accord avec du jeu vidéo ou du karaoké ?

Horikita — Oui. Tout.

Horikita souligna ce point une fois de plus, disant à la classe de ne pas s’inquiéter. Je n’avais aucun problème avec la façon dont elle gérait la situation. Il était important pour nous de commencer par déterminer quelles étaient les forces de chacun.

Hasebe — Qu’est-ce qu’on fait si on n’est pas vraiment bon dans quelque chose ?

Haruka prit la parole avec une question pour Horikita.

Horikita — Cela ne me dérange pas que tu n’apportes rien si tu n’es pas très confiante. Il vaut mieux être sûr de soi pour le coup.

J’aimerais les voir proposer autant d’événements que possible, mais je n’étais pas sûr que nous puissions avoir le temps de bien faire le tri pour notre sélection. Pour le moment, je n’avais aucun problème avec le plan d’Horikita, donc j’avais le sentiment que la bonne option était d’attendre et de voir ce qui allait se passer. Avec cela, la discussion se termina pour la journée et tout le monde commença à rassembler leurs affaires et à partir. À ce moment-là, Kôenji s’exprima.

Kôenji —  Ça te va de mettre fin à la discussion aussi tôt ?

Horikita — Si tu trouves ça si court, ce sera plus facile pour toi d’y participer la prochaine fois, n’est-ce pas Kôenji-kun ?

Kôenji — Quand je dis que je participe une fois, c’est une fois, pas plus.

Horikita — …Mais, ce serait problématique que tu ne fasses pas le devoir que je viens de donner. Si tu ne le fais pas, il serait plutôt difficile de dire que tu as participé, n’est-ce pas ?

Kôenji — Trouver des idées d’événements auxquels je suis bon, c’est bien ça ?

Il mit sa main sur son menton en laissant apparaitre un sourire indéfectible.

Horikita — Oui. Si tu veux dire que t’as participé, fais au moins ça.

Horikita cherchait à le forcer à participer une deuxième fois autant qu’elle pouvait. Kôenji se leva élégamment de son bureau avant d’annoncer quelque chose à Horikita.

Kôenji — Il y a simplement rien que je ne puisse pas faire. Je suis un être parfait, après tout.

Horikita — Peu importe contre qui tu es ou l’événement, tu es absolument certain de gagner. Tu es vraiment sûr de cela ?

Ses mots étaient à la fois remplis de provocation et d’intrigue, comme si elle ne pouvait s’empêcher d’attendre avec impatience la réponse de Kôenji.

Kôenji — Je vois. Tu veux que je m’engage à gagner tous les événements auxquels je participe, n’est-ce pas ?

Horikita — C’est ça, si tu peux le faire, tu es libre de faire ce que tu veux. Tu n’auras pas à participer à aucune autre discussion, et je ne te demanderai rien sur quoi que ce soit d’autre.

Sudou— H-Hey, Suzune.

Sudou fut alarmé par sa proposition scandaleuse, mais Horikita l’ignora.

Horikita — Mais garde en tête que si tu ne participes pas ou si tu viens à perdre…je serai suspicieuse de tout ce que tu diras, et la méfiance de tes camarades montra en flèche.

L’idée d’Horikita n’était pas mal. Avec cela, elle prévoyait d’utiliser pleinement Kôenji le jour de l’examen. C’était un élève de premier ordre quand on regardait à la fois ses capacités scolaires ou physiques. Son seul problème était son comportement. Il valait mieux aller dans son sens autant que possible au risque de ne pas le voir se montrer le jour de l’examen ou de le prendre à la légère. La question était : quelle sera la réponse apportée par Kôenji ? il se leva de son siège et commença à sortir de la classe, mais juste avant de passer la porte, il s’arrêta.

Koenji — Je vais vous laisser sur ces mots. Vous feriez mieux de ne pas penser à m’impliquer de cette manière à l’avenir. Je suis en effet un génie sans égal qui ne perdrait contre personne. C’est à moi décider si oui ou non j’utiliserai ce talent pour vous.

Dit simplement, sa réponse était un non. Peu lui importait que la classe se méfie de lui ou qu’il soit détesté. Il allait juste faire ce dont il avait envie. Avec cela, Kôenji se tourna et quitta la classe.

Horikita — Des méthodes ordinaires ne marcheront pas avec lui, huh.

Sudou — Ce gars…Il a du culot de nous sous-estimer comme ça. Un génie sans égal ? Mon cul ouais, je le fume au basket.

Je comprenais parfaitement pourquoi Sudou parlait ainsi. Peu importe à quel point une personne était talentueuse et brillante, il ne serait pas exact de les appeler des êtres parfaits.  En fait, cela soulevait une question, est-ce que Kôenji gagnerait s’il devait faire face à Sudou au basket ?

Horikita — S’il fait des efforts le jour de l’examen, il pourrait montrer du résultat. Je ne sais pas à quel point j’ai pu le convaincre, mais je suppose qu’on a plus qu’à attendre et voir.

Sudou — Oui, mais…

Il était difficile d’imaginer Kôenji perdre. Après qu’il se soit pavané devant nous comme ça, l’idée qu’il perde, même un instant était impensable.

Sudou — …Mais, tu penses vraiment qu’il se montrera ?

Horikita — Qui sait.

S’il ne prenait pas au sérieux l’épreuve, nous étions sûrs de la perdre.

2

Le lendemain.

Horikita m’informa de quelque chose quand elle arriva à l’école ce matin.

Horikita — J’ai décidé de ne plus considérer Hirata comme un atout, du moins, pour cet examen.

Hier, même Koenji avait participé à la discussion d’après cours, mais Hirata avait silencieusement quitté la classe. Ayant été témoin de cela personnellement, la décision d’Horikita était tout à fait compréhensible.

Moi — C’est raisonnable. Il est trop instable pour qu’on puisse compter sur lui en ce moment.

Même si on pouvait le forcer à participer, ça finirait probablement par se retourner contre nous.

Horikita — ça ira si c’est juste pour cet examen, mais ce comportement pourrait continuer pendant un certain temps.

Son inquiétude n’était en rien exagérée. Quasiment tout le monde espérait son rétablissement, mais pour l’instant, on ne savait pas comment cela allait se produire.

Moi — Si tu penses que ce comportement ne va pas s’arrêter de sitôt, il y a toujours la possibilité de le faire expulser, tu ne penses pas ?

Je soulevai une autre idée, et malgré sa surprise, elle réagit calmement.

Horikita — C’est…eh bien, je devrais y réfléchir. C’est au moins un soulagement qu’il n’ait pas voulu prendre la place du chef pour tout faire capoter.

L’idée qu’Hirata prenne ce rôle n’était pas si irréaliste. S’il l’avait fait, il aurait pu faire exprès de perdre et ainsi se faire expulser, ça aurait été aussi simple que ça. Cependant, même s’il n’a plus de lien fort avec l’école, toujours est-il qu’il ne voudrait pas causer de problème aux autres, c’est pourquoi il n’avait pas pris cette position en premier lieu. La raison pour laquelle il continuait passivement à faire ce qu’il a à faire était probablement pour ne pas pénaliser la classe dans le cas de son abandon. Il prévoyait de partir au meilleur timing pour ne pas semer de troubles. Enfin, pour le moment.

Horikita — Ça ne veut pas forcément dire qu’il agira toujours ainsi, pas vrai ? Qui sait quand il sera désespéré…

Moi — Ouais.

Comme l’avait dit Horikita, je ne savais pas non plus ce que  ferait Hirata s’il venait à avoir un comportement autodestructeur. Je ne pouvais pas dire avec certitude que la classe resterait complètement intacte dans le cas où il abandonnerait.

Horikita — C’est pourquoi je ne veux pas le forcer à participer pour le moment, c’est une bombe qui peut exploser à tout moment, et j’aimerais unifier le classe pour qu’elle n’explose pas sur nous.

Plus que tout, Hirata détestait les conflits internes. Donc, pour éviter d’en causer plus, Horikita jouait un rôle actif dans notre classe depuis le début de l’examen.

Moi — Ça sonne rude.

Horikita — Tu as pris les responsabilités du chef, donc toi aussi tu auras la vie dure.

Moi — Je laisse ça pour toi. Je suis le chef mais je suis sûr que tu arriveras à trouver de bonnes idées.

Horikita — Tu peux vraiment battre Sakayanagi avec ce genre d’attitude ?

Moi — Qui sait.

Horikita — Qui sait…? Pour ma part, j’ai l’intention de gagner. Tu peux être un peu plus impliqué pour faire en sorte que ça arrive ?

J’étais bien conscient de ça, elle n’avait pas besoin de me le dire.

Moi — Est-ce que tu es en train de me demander de m’impliquer activement dans la classe et de décider des participants pour les événements et des différentes règles ? essaye d’imaginer le bazar…

Son expression commença peu à peu tendre.

Horikita — …Je ne peux pas du tout l’imaginer, presque au point où ça en est terrifiant.

Moi — N’est-ce pas ?

Pour le reste de la classe, j’étais juste une ombre. J’étais devenu le chef, c’était un fait qui n’était pas prêt de changer mais les gens penseraient qu’il y a un problème avec moi si je commençais soudainement à donner des instructions sur tout. Je n’agirai qu’en fonction de la stratégie de Horikita.

Alors que nous deux parlions, je sentis un changement dans l’atmosphère de la classe.

Hirata venait d’arriver. Bien que de nombreux élèves avaient fait l’effort pour éviter de le regarder trop directement, il était clair qu’ils étaient toujours inquiets à son sujet.

Wang — Salut Hirata-kun !

Il était presque en retard pour le début des cours, et Mii-chan avait commencé à l’appeler. C’était une décision courageuse, faite malgré l’atmosphère négative de la classe. Cependant, sa tentative pour l’atteindre fut ignorée. Hirata prit silencieusement sa place sans réagir à ceux qui l’entouraient. Mais même ainsi, le sourire de Mii-chan ne faiblit pas.

Wang — Qui aurait pu imaginer que tout ça arriverait ?

Hirata — …

Wang — Vraiment…

Malgré tous les efforts de Mii-chan, l’isolement de Hirata continua.

Horikita — Tout bien considéré, elle est la seule à ne pas avoir abandonné Hirata malgré son état. Je ne pensais pas qu’elle était si proche de lui.

Horikita avait remarqué que Mii-chan était particulièrementpréoccupée par Hirata. Elle essayait de comprendre son attitude.

Moi — C’est parce qu’elle a de l’empathie, non ?

Horikita — Dans ce cas, ça aurait été le cas avec les autres.

Moi — C’est vrai.

Si c’était cette raison, Mii-chan aurait probablement été plus compatissante lors de l’expulsion de Yamauchi. Dès lors, il ne restait plus qu’une raison qui expliquerait pourquoi elle continuait à aller vers Hirata.

Moi — Peut-être l’amour.

Horikita — Je suppose que c’est la seule possibilité qui reste…quel sentiment inutile.

Horikita croisa ses bras d’exaspération et secoua la tête comme pour dire qu’elle ne pouvait pas comprendre.

Horikita — On devrait limiter l’allocation des ressources de classe à son égard. Nous n’avons pas le temps de nous occuper de lui.

En d’autres termes, elle voulait demander à ce que tout le monde laisse Hirata seul pendant une période de temps fixe.

Moi — ça ne sera pas un peu difficile ?

Horikita — Pas du tout. Personne ne prend l’initiative d’essayer de lui parler, à part elle.

Hirata avait même choisi d’ignorer Mii-chan, celle qui était le plus dévouée à lui. Compte tenu de la situation, il n’y avait certainement pas beaucoup d’élèves qui étaient prêts à faire encore plus pour lui.

Horikita — J’espère qu’elle l’oubliera vite.

Horikita devait penser à une manière pour faire abandonner Mii-chan.

Horikita — S’il n’y avait pas d’impact, ok mais cela commence clairement à lui faire du mal.

Moi — Eh bien, c’est vrai qu’elle n’a pas été elle-même récemment.

En plus, l’atmosphère de la classe empirait à chaque fois que la situation d’Hirata était abordée. Hirata avait assez durement ignoré Mii-chan il y quelques instants, mais elle ne semblait pas en être découragée pour autant, alors qu’elle l’approchait pour la seconde fois.

Mii-chan — Uhm, Hirata-kun, aujourd’hui ce midi…

Cette fois-ci, il semblait que Mii-chan essayait de l’inviter à manger, mais…

Hirata — Tu peux juste me laisser seul à la fin ?

Mii-chan — …

Les mots plutôt durs de Hirata résonnèrent dans toute la classe. Il avait catégoriquement rejeté la demande de Mii-chan avant même qu’elle puisse finir sa phrase.

Hirata — C’est ennuyant.

Bien que ses mots n’aient pas été aussi durs qu’ils auraient pu être, sa voix ne contenait rien d’autre qu’une émotion froide.

Mii-chan — C-C’est que, je…voulais juste…qu’on déjeune, ensemble…

Mii-chan fit de son mieux pour garder le sourire, mais les émotions tendues eurent raison d’elle et elle ne put plus se contenir.

Hirata — Je ne mangerai pas. Pas avec toi.

Son refus n’aurait pas pu être plus explicite. Ne voulant pas voir Hirata agir ainsi, de nombreuses filles de la classe détournèrent rapidement leurs yeux.

Karuizawa — Hey, attends Yôsuke-kun. Ça ne va pas un peu trop loin ?

A ce stade-là, Kei choisit de parler. Non, étant donné la situation, il serait peut-être plus exact de dire qu’elle y était forcée. Je pouvais facilement imaginer la scène où ses amis lui demandaient si elle ne pouvait pas faire quelque chose. Si Hirata se retirait maintenant, non seulement Kei lui sauverait la face, mais la classe retrouverait également temporairement son calme. Cependant…

Hirata — Peux-tu arrêter de m’appeler par mon prénom si intimement comme ça ? Tu n’as plus rien à voir avec moi, pas vrai ?

Karuizawa — C-C’est vrai…alors, Hirata-kun, t’es allé trop loin là !

Kei se corrigea, mais elle continua à s’adresser à Hirata avec confiance. Elle joua son rôle de leader parfaitement, favorisant plus l’union que la discorde.

Hirata — Comparé à la façon dont tu traites les autres, il n’y a pas beaucoup de différence.

Les réfutations de Hirata étaient sans merci.

Karuizawa — Att…! P-Pour le classe, j-!

Hirata — Tu peux la fermer à la fin ? Tu sais ce qui arrivera sinon !

Hirata empêcha de force Kei d’essayer de dire quoi que ce soit de plus. Ses paroles étaient une menace. Si elle disait quelque chose, il exposerait absolument tout. Il était inévitable que Kei ait à subir les choses de cette façon, étant donné qu’elle avait partagé ses faiblesses avec Hirata.

Karuizawa —  Quoi ? ugh, t’es sérieux ? Laisse tomber, j’en ai plus rien à foutre de toi.

Maintenant qu’il en était arrivé là, il n’y avait rien de plus que Kei pouvait faire. Elle recula, bien qu’à contrecœur.

Hirata — Combien de temps comptes-tu rester là ?

Quelques instants seulement après avoir complètement détruit Kei, Hirata se mit à regarder une Mii-chan figée, en pleurs. Ayant été complètement rejetée, Mii-chan retourna à son siège la tête baissée.  Hirata devait penser, qu’en faisant ça, Mii-chan aurait arrêté de venir.

Horikita — l’entièreté de la classe est démoralisée…

Un élève en particulier n’était clairement pas affecté par ce qu’il se passait en tout cas. Même si Mii-chan, Hirata et Kei s’étaient livrés à une petite joute verbale, il sembla se focaliser sur sa toilette. Kôenji finit par faire un simple commentaire.

Kôenji —  Pourquoi il y a tant d’enfant à problème dans ma classe ?

Je voulais lui dire qu’il en était un lui-même, mais je m’abstins.

3

Quelle que soit la gravité de l’atmosphère, les choses avaient continué malgré tout. Naturellement, le temps de la discussion était arrivé une fois les cours terminés pour la journée. C’était la deuxième réunion de classe. Pour être exact, c’était en fait la troisième si j’incluais celle à laquelle je n’avais pas assisté. Cela faisait déjà trois jours que l’examen avait commencé, il était donc temps d’ouvrir le bal. Une fois de plus, Hirata se leva immédiatement pour sortir de la classe. Mii-chan semblait un peu déchirée, alors qu’elle le regardait silencieusement quitter la salle. Puis, comme inspirée par quelque chose, elle bondit rapidement sur ses pieds. Cependant, elle ne fit pas un seul pas de plus en avant. Le rejet de Hirata de ce matin lui était probablement venu à l’esprit, s’arrêtant dans son élan.

Au bout d’un moment, ses jambes cédèrent et elle se rassit sur sa chaise.

Horikita — Elle ne va pas donc pas arrêter…

Horikita s’exprima doucement; ses paroles cruelles mais douces atteignant à peine mes oreilles. Il valait mieux rester loin de Hirata pour le moment. Horikita, ainsi que le reste de la classe comprenait que c’était pour le mieux. Dans le passé, certains garçons les plus jaloux de la classe exprimaient leurs plaintes à propos de Hirata, mais je ne pouvais rien entendre de tout cela maintenant. je pensais qu’ils étaient du genre à le prendre de haut maintenant qu’il était au fond. Ou peut-être qu’ils n’avaient pas voulu dire quoi que ce soit de négatif parce que c’était Hirata ?

Kushida — Mii-chan, tu veux rentrer ensemble après la réunion ?

Ayant anticipé l’état mental de Mii-chan, Kushida lui tendit la main avec une invitation amicale.

Horikita — Elle est assez fiable dans ce genre de situation, n’est-ce pas ?

Moi — Sûrement.

Kushida n’était pas le genre de personne à négliger un ami dans le besoin. Si elle ne pouvait pas sauver Hirata, elle voulait au moins le faire pour Mii-chan. Même si son motif était de se faire bien voir, c’était bien tant qu’elle l’aidait réellement. Mii-chan accepta l’invitation de Kushida en hochant légèrement la tête.

Kôenji — Eh bien, vous m’excuserez moi aussi.

Bien sûr, Kôenji ne semblait pas non plus avoir l’intention de participer,a lors qu’il commença à quitter la classe juste après Hirata. Il avait l’air à la fois sans honte et confiant, comme s’il avait reçu la permission de Horikita. En fin de compte, il semblait que la discussion aurait lieu avec seulement trente-sept personnes. Horikita garda les yeux rivés sur Kôenji jusqu’à ce qu’il sorte. Ce n’est qu’à ce moment qu’elle se leva de son siège pour prendre place sur le podium du professeur. Chabashira jeta un regard en coin vers Horikita avant de prendre congé également.

Horikita —  À présent, je me demande si vous avez tous trouvé quelque chose pour lequel vous êtes bons ?

Yukimura —  Attend un peu, Horikita. Il y a quelque chose que j’aimerais te signaler avant la discussion.

Keisei était le premier à avoir levé la main.

Horikita — Qu’y a-t-il, Yukimura ?

Yukimura — J’ai peur que quelqu’un puisse écouter nos discussions.

Même si les portes étaient fermées, on pouvait toujours nous entendre si quelqu’un s’attardait dans le couloir.

Horikita — Oui. Nous n’avons pas le droit d’avoir une seule discussion décente dans cette école, n’est-ce pas ?

Yukimura — Ne devrions-nous pas prendre des mesures préventives ? Comme avoir l’un d’entre nous pour monter la garde ou quelque chose du genre ? Je pense sincèrement que  c’est un problème pour nous de parler comme ça sans rien y faire.

Horikita — Oui, tu as raison.

Sachant déjà cela, Horikita acquiesça de la tête.

Horikita — Mais je ne pense pas qu’avoir des personnes pour monter la garde soit une contre-mesure efficace.

Yukimura — …Pourquoi ?

Horikita — En ayant des personnes montant la garde, prévois-tu qu’ils préviennent les autres de ne pas s’approcher de la salle de classe ? Le couloir est un espace partagé que tous les élèves peuvent utiliser également. Non, à proprement parler, cette classe l’est aussi. On n’a pas le droit de refuser l’accès aux élèves des autres classes.

Horikita disait que, si on essayait d’empêcher les autres d’utiliser le couloir, il y avait des chances qu’ils s’en plaignent à l’école.

Horikita — C’est pourquoi le fait que certains d’entre nous montent la garde ne serait qu’une perte de temps.

Yukimura — Donc, tu es d’accord pour que tout ce dont nous parlons soit divulgué ? Toutes nos forces et faiblesses ? Nous ne gagnons rien en livrant toutes nos informations gratuitement.

Horikita — On va contourner le problème en utilisant cela.

Horikita sortit son portable et le montra à la classe.

Horikita — Je vais mettre en place un chat de groupe dédié à cet examen spécial. Bien qu’on puisse toujours partager nos opinions verbalement, on communiquera des détails importants dans le chat. De cette façon, ça importera peu que les autres classes écoutent ou non.

En entendant son idée, Keisei hocha la tête comme s’il était totalement convaincu.

Yukimura — Je vois…Si c’est le cas, je pense que ça devrait être bon.

Kushida — Alors, je peux contacter tout le monde et faire le groupe ?

Celle qui proposa de le faire était Kushida, à laquelle Horikita n’avait aucune objection. Ce ne serait pas exagéré de dire qu’elle était la seule personne de la classe qui connaissait le contact de tout le monde.

Wang — Uhm-

Mii-chan se leva, coupant la conversation de Horikita et Keisei.

Wang — Excusez-moi. Aujourd’hui; Je…Uh; j’ai un truc à faire, donc…

Kushida — Par un truc à faire…Est-ce que tu es en train de dire que tu veux courir après Hirata ?

Mii-chan hocha la tête légèrement en réponse à la question de Kushida. Avec de lourds pas, elle commença à sortir de la pièce, essayant de poursuivre Hirata une fois de plus.

Horikita — Attends. Il n’y a aucun intérêt à faire quelque chose comme cela pour l’instant.

Wang — Cela…Qu’est-ce que tu veux dire ?

Mii-chan répondit à Horikita par une question, le ton de sa voix était d’une intensité inattendue.

Horikita — Il est inutile et brisé en ce moment. Tu finiras par être entraîné dans sa chute.

Wang — Je, je ne veux pas abandonner Hirata.

Horikita — Je ne te demande pas de l’abandonner ou quelque chose de la sorte. Seulement qu’il faut le laisser seul pour le moment.

Wang— Alors quand vas-tu l’aider ?

Horikita —  …Cela dépend  de lui.

Wang — Tu as tort. C’est…pas vrai…je ne te crois pas.

Sur ce, Mii-chan sortit de la classe, refusant d’écouter qui que ce soit.

Horikita — Bon sang. Il faut juste le laisser tranquille.

Bien sûr, aucun d’entre nous n’allait partir après elle.

Horikita — Vous m’excuserez un instant. Qu’aucun de vous ne parte, juste attendez que je revienne.

Horikita quitta la classe aussi, ayant l’intention de poursuivre Mii-chan et de la ramener. Elle devait probablement penser qu’elle ne pouvait pas laisser ça à quelqu’un d’autre.

Yukimura — Quelle foutoir…On ne peut même pas avoir une seule vraie discussion à cause de Hirata.

Il était compréhensible que Keisei se plaigne comme ça. Après tout, cela faisait trois jours maintenant, et nous n’avions toujours fait aucun progrès. Je me levai de mon siège.

Sudou — Oi Ayanokôji, tu vas partir après eux aussi ? Suzune a dit de l’attendre.

Sudou m’avait donné un avertissement clair. En effet, ça n’allait qu’empirer si plus d’entre nous continuait à partir.

Moi — Je sais.

Sudou —  Tu sais ? Oi !

Ignorant Sudou, j’étais sorti de la classe en appelant Horikita qui venait juste de sortir du couloir en se dirigeant vers les escaliers.

Moi — Horikita.

Horikita — …Je croyais avoir été clair » quand j’ai dit qu’aucun de vous ne deviez sortir.

Moi — Si tu essaies de forcer Mii-chan à revenir, tu n’as pas forcément à être celle qui doit le faire. J’y vais. C’est toi qui es en charge d’unir la classe.

Horikita — Et tu es le chef. Ce n’est pas un rôle que tu peux confier à quelqu’un d’autre ! Tu ne pourras pas utiliser pleinement ton rôle si tu n’analyses pas les capacités de chacun.

Moi — Tu peux le faire pour moi et me le rapporter plus tard.

Horikita — Ce n’et pas le problème ici…

Moi — Tu penses vraiment pouvoir régler le problème de Hirata ?

Horikita — C’est…

Moi — Quelqu’un qui pense que laisser Hirata seul est le meilleur plan, ne devrait sûrement pas être celui qui le poursuit.

Horikita, l’une des forces majeures qui a conduit Hirata à son état actuel, ne devrait pas être celle qui l’approche.

Horikita — Donc…Es-tu en train de dire quetu le peux ?

Moi —  Ça ne dépend pas que de moi.

Horikita — Alors quelque chose aurait dû être fait depuis longtemps.

De nombreux élèves avaient montré leurs préoccupations. il n’y avait pas que Mii-chan.  Horikita avait commencé à remettre en question le comportement de Mii-chan car elle s’était convaincue que rien ne réussirait à l’atteindre.

Moi — Bien, on en parlera plus tard. Je perdrai leurs traces si on continue maintenant.

Horikita — Reviens vite.

Elle parlait comme une mère le ferait en disant au revoir à son enfant. Juste au moment où je commençais à marcher, je tombai sur Hashimoto. Cela ne semblait pas être une simple coïncidence…Je m’étais demandé s’il était là pour surveiller notre classe. Il était même possible qu’il ait entendu ma conversation avec Horikita. Il ne semblait pas surpris. Au lieu de cela, il me salua juste avec un sourire sur son visage qui donnait l’impression qu’il avait été témoin de quelque chose d’amusant.

Hashimoto —  Yo Ayanokoôji.

Toutefois, je n’avais pas le temps de lui parler.

Moi — Désolé, je dois un peu me dépêcher.

Hashimoto — Si tu cherches ta camarade, elle est partie par là.

Je lui répondis d’un léger signe de tête tout en poursuivant Mii-chan. Lors des deux derniers jours, le comportement de Hirata n’avait pas du tout changé. Il était sûr qu’il était retourné vers sa chambre au dortoir aussi vite que possible pour éviter de tomber sur qui que ce soit après les cours.

4

Peu de temps après avoir quitté le bâtiment de l’école, j’avais repéré Mii-chan. Et juste légèrement devant elle, je pouvais voir Hirata rentrer vers les dortoirs. Même si Mii-chan avait rassemblé le courage pour le suivre, il ne semblait pas qu’elle l’avait encore appelé. Elle n’avait probablement toujours pas digéré son refus.

Moi — Tu ne vas pas l’appeler ?

Wang — …Ayanokôji.

Je l’avais rattrapé et avais commencé à marcher à ses côtés. Nous étions tous les deux concentrés sur Hirata juste devant.

Wang — Je suis…juste un peu intimidée…

C’était compréhensible, compte tenu du fait qu’il l’avait rejetée il n’y a pas si longtemps.

Moi — Alors pourquoi tu le suis ? Tous les autres l’ont déjà abandonné.

Wang — C’est que…Je ne sais pas vraiment.

Elle ne semblait pas y avoir réfléchi très profondément, se demandant à peine pourquoi elle continuait à courir après Hirata. Je ne pensais pas que c’était simplement parce qu’elle l’aimait. Après avoir réfléchi pendant un moment, il semblerait qu’elle avait trouvé une réponse.

Wang — Tout le monde dit qu’il devrait être laissé seul en ce moment, mais…je ne pense pas que ça soit vrai. Car il traverse quelque chose de si dur et douloureux, j’ai le sentiment que nous devons absolument l’aider…C’est pour ça que je suis venue après lui.

Moi — Donc, cela t’importe peu qu’il en vienne à te détester pour ça ?

Ça allait les premières fois, mais si elle continuait, les réponses de Hirata n’en seraient que de plus en plus sévères. Rien ne garantissait qu’il ne finisse pas par lui crier dessus les prochaines fois.

Wang — …Non.

Se souvenant de l’attitude de Hirata lors de leur dernière altercation, Mii-chan secoua la tête.

Wang — Je ne veux pas cela, mais…mais si me haïr lui fait ressentir qu’il n’est pas seul, même si c’est juste un petit peu… même si il me hait pour toujours…alors ça me va de me faire détester.

Elle essayait de paraître forte pour empêcher son cœur de se briser Cependant, je me suis mis à penser que son regard puissant et déterminé était indubitablement sincère.

Wang — est-ce que je me trompe, Ayanokôji ?

Moi — Non. tu as raison.

Laisser Hirata seul maintenant n’améliorerait en rien la situation. Si on continuait, on le piègerait dans une obscurité dont il ne pourrait s’échapper.

Moi— Donc vas-tu aller lui parler ?

Wang — Oui !

Une fois de plus, Mii-chan mis un pied devant l’autre. Et couru vers Hirata, en réduisant la distance entre eux. Horikita ne serait sûrement pas très content de moi mais pour le moment, c’était le meilleur plan d’action. Pour conduire Hirata dans une impasse, la gentillesse de Mii-chan est ce qu’il y avait de mieux. Et dans tous les cas, bientôt, son esprit se brisera, le forçant à abandonner l’école de son propre chef.

Alors que je revenais, Hashimoto qui était toujours près de notre classe me salua tout en jouant avec son téléphone.

Hashimoto — Yo.

Moi — T’as réussi à avoir des informations ?

Hashimoto — Nan, malheureusement. Je n’arrive pas à mettre la main sur quoi que ce soit avec eux s’envoyant les parties importantes sur téléphone.

Hashimoto haussa les épaules et rangea son téléphone. Même si d’après ce que j’avais entendu, il avait déjà appris la stratégie d’Horikita en écoutant à la porte.

Hashimoto — j’attendais que tu reviennes. Comment ça s’est passé ?

Moi — Comme tu peux le voir, je suis revenu les mains vides.

J’avais insisté sur le fait que je n’avais pas pu ramener Mii-chan.

Hashimoto — ça doit être dur de faire travailler tout le monde ensemble, eh ?

Moi — Unifier la classe est le travail d’Horikita. C’est plutôt elle qui a du mal.

Hashimoto — Est-ce que t’as dû devenir chef à cause de ton point de protection ?

Hashimoto me donnait du fil à retordre avec sa nature bavarde. Il semblerait qu’il cherchait à obtenir au moins quelques informations de ma part, car il n’avait pas eu grand-chose de la classe.

Moi — On est contre la classe A. On n’a aucune chance depuis le début. Comme il n’y a  aucun moyen de contourner l’expulsion, je ne pense pas qu’il y ait d’autres choix.

Hashimoto — Je vois, t’as raison sur ça.

Bien que Hashimoto ne semblait pas convaincu, il commença à partir comme s’il avait abandonné.

Hashimoto — j’étais venu faire un peu de reconnaissance même si notre princesse nous l’avait interdit. Pourtant, j’avais pensé pouvoir prendre quelques infos, mais on dirait que j’ai juste été stupide, huh ?

Il m’avait donné une légère tape sur l’épaule avant de repartir quelque part. Je le suivais du regard jusqu’à ce qu’il soit hors de vue, puis je retournais dans la salle de classe où la discussion sur le choix des événements était en cours. D’un regard, je transmis à Horikita que je n’avais pas été en mesure de faire revenir Mii-chan et je me rassis sur mon siège. Elle ne m’avait rien dit à ce sujet.

La discussion dans chat de groupe avait déjà bien progressée, avec plus de la moitié de la classe ayant partagé leurs réponses aux devoirs de Horikita.

Tout cela semblait aller dans la direction à laquelle je m’attendais, sur la base de tout ce que je savais sur la classe et des informations que j’avais obtenues de Kei. Premièrement, il y avait des événements sportifs dans lesquels pas mal de gens étaient bon, avec des personnes comme Sudou étant bon au basket, Onodera en natation, ou encore Akito avec le tir à l’arc.

Ensuite, il y avait les élèves qui avaient confiance en leurs capacités académiques comme Horikita ou Keisei qui ont énuméré des matières auxquels ils pensaient pouvoir obtenir des scores particulièrement élevés. Cependant, contrairement aux sports où les gens concentraient leur talent en se spécialisant dans un domaine, il serait très difficile d’inclure un événement académique à moins que la personne ne possède des compétences considérables dans un certain sujet.

Yukimura —  Ayanokôji, y avait-il un élève d’une autre classe dans le couloir ?

Moi — Il y en avait un il y a peu, mais il est parti une fois qu’il s’est rendu compte qu’on discutait sur nos portables.

Yukimura — Je vois. Eh bien, c’était sans doute la chose évidente à faire.

Ayant compris que plus personne nous écoutait, Sudou commença à passer à l’action.

Sudou — Basket ! On devrait définitivement inclure le basket !

Sudou appela directement Horikita.

Horikita — Je ne doute pas de tes capacités. Mais es-tu sûr de ne pas perdre, peu importe contre qui tu es ?

Sudou — Il y a des tonnes de façons de jouer au basket. Si on choisit un un contre un, je gagnerai pour sûr.

Le basket est généralement joué sur un court dans un match en cinq contre cinq. Cela dit, il existe plusieurs dérivés du sport, y compris les matchs en face à face. Avec des règles bien établies, l’événement serait probablement approuvé par l’école.

Horikita — Tu n’as pas tort. Je n’ai aucun doute sur tes capacités en tant que joueur de basket. C’est un pari sûr de penser que tu gagneras si on te met en face à face contre quelqu’un d’autre.

Sudou — Exactement.

Horikita — Cependant, pour cet examen spécial, ça ne sera pas aussi simple.

Sudou — Qu-quoi ? Pourquoi ?

Horikita — Car on ne peut choisir qu’un événement qui comprend une personne de chaque classe.

Une des règles de l’examen était qu’on ne pouvait pas soumettre deux événements qui requièrent le même nombre des personnes.

Horikita — Si on était autorisé à choisir autant d’événements individuels qu’on voudrait, ça finirait par être le seul type d’événement choisi. Par exemple, Onodera est exceptionnellement doué pour la natation. Si on essayait juste de simplement gagner, la faire nager dans une épreuve de natation en solo suffirait également.

Avec cela, nous pourrions sécuriser une victoire pour l’un des événements. Bien sûr, il y avait le risque qu’Onodera doive rivaliser avec un homme, mais ses compétences étaient suffisamment bonnes pour que cela n’ait probablement pas d’importance.

Horikita — Quand on en vient à l’anglais, Wang avait constamment des scores proches du parfait. Il y avait de nombreux étudiants dans cette classe qui avaient de hautes chances de gagner dans un face à face.

Ayant pensé qu’il serait celui qui amènera la victoire à la classe, son expression s’assombrit un peu.

Horikita — Je suis juste une débutante quand on en vient au basket, donc je vais simplement te demander. Disons que dans un match de basket standard, qui est, un 5 contre 5, et tes 4 autres coéquipiers sont des filles peu athlétiques. Serais-tu toujours capable de gagner, peu importe les adversaires ?

Sudou — Honnêtement, je suis assez confiant pour pouvoir porter mon équipe contre une autre équipe de faible…Mais, s’ils ont des joueurs avec de l’expérience…je peux pas le confirmer tu vosi.

Horikita — Comme c’est sincère. À vrai dire, je respecte le fait que tu ne surestimes pas tes capacités dans cette situation. C’est pourquoi…

Horikita dit cela en guise de préface à ce qu’elle était sur le point d’amener.

Horikita — Tu devrais également y réfléchir. Ce serait dommage si on devait abandonner un événement basket. Donc, ce sera à toi de choisir les coéquipiers avec lesquels tu penses pouvoir gagner un événement en cinq contre cinq, à condition que tu cherches à utiliser le moins de ressources possible. Si je suis satisfait de tes choix, je te promets de soumettre l’événement à l’école.

Sudou — …Ok.

Sudou hocha la tête puis s’assit sur son siège pour réfléchir à ses options. C’était la partie la plus dure. Il avait du talent athlétiquement et il brillait au basket.  Dans un examen comme celui-ci, il était un atout qui pouvait être utilisé dans de nombreux événements sportifs. Il y avait un autre aspect important à considérer ici aussi. À savoir que ce serait plus que dommage d’utiliser un atout comme lui lors d’un simple événement en tête-à-tête.

De plus, on devait probablement prendre le temps de vraiment réfléchir à l’opportunité d’utiliser ou non le basket comme l’un de nos événements. Même si nous avions des chances décentes de gagner un match en cinq contre cinq, nos adversaires n’étaient pas stupides. Si le basket est l’un de nos dix événements, la classe A prédirait que Sudou y participerait.

Par la suite, ils pourraient probablement voler la victoire à Sudou en constituant une équipe avec 5 personnes solides. Inversement, il y avait aussi la possibilité qu’ils abandonnent complètement l’épreuve du basket afin de conserver leurs ressources sur la victoire des autres épreuves.

Juste ainsi, Horikita et tous les autres eurent de nombreuses conversations. J’éteignis mon téléphone et fis semblant de suivre le chat du groupe tout en regardant silencieusement l’écran noir. Après tout, en tant que chef, on ne s’interrogera pas sur mes forces et faiblesses.

Ma participation à ces réunions n’était qu’une formalité. Ma politique de laisser tous les détails à Horikita n’avait pas changé. Après environ une heure de discussion, Horikita avait fini de rassembler les informations de tout le monde. À l’avenir elle allait probablement se concentrer davantage sur les rencontres individuelles au lieu de nous rassembler tous ensemble.

5

Jeudi matin, sur le chemin de l’école…Bien que le printemps approchait, aujourd’hui semblait plus froid que d’habitude.

 — Salut ! Salut !! Il fait si froid~

Derrière moi, je pouvais entendre une voix joyeuse et énergique. Je ne pensais pas qu’on m’appelait alors je choisis d’ignorer la chose en continuant à marcher. Mais, troublée, elle appela une fois de plus.

Att-attends un peu !! Ayanokôji ?!

Les salutations étaient vraiment adressées à moi. Je me retournais pour voir Hoshinomiya, le professeur de la classe B.

Mlle. Hoshinomiya — Attends !

Sa main froide s’empara de la mienne. Je me retrouvai à me demander quel genre d’enseignante prenait la main d’un étudiant juste comme ça.

Moi — Mes excuses. Je ne savais pas. Il y a-t-il quelque chose ?

Mlle. Hoshinomiya — J’ai besoin d’un raison pour te dire bonjour ?

Avec ma main toujours dans la sienne, elle me perça du regard avec les yeux tournés vers le haut. Seul quelqu’un qui savait à quel point elle était mignonne agirait ainsi. Peut-être que je commençais à comprendre ce genre de comportement car j’avais pris l’habitude de regarder chaque mouvement de Kushida.

Moi — Ce n’est pas ça, c’est juste que…

Avec un peu de force, je retirai ma main et m’extirpai de son emprise  Pour une raison quelconque, elle esquissa un sourire malicieux en voyant ma réaction. 

Mlle. Hoshinomiya — Hey, hey. Au moins tu t’es trouvé une copine, n’est-ce pas ?

Moi — Nan. Je suis même pas sûr de pouvoir y faire grand-chose.

Mlle. Hoshinomiya — Huh ? Vraiment ? Même en ayant la chance d’être dans un environnement aussi parfait ? Quel gâchis.

Je n’avais aucune idée de où elle voulait en venir.

Hoshinomiya — Aiya~ Tu ne comprends pas, pas vrai ?

Hoshinomiya se rapprocha de plus en plus près et chuchota “pas drôle” juste dans mon oreille.

Mlle. Hoshinomiya — Les étudiants ici, sont dans une ambiance siiiii romantique, tu vois ?

Moi — Pourquoi cela ?

Quand j’avais demandé ça, elle me secoua juste un petit peu.

Mlle. Hoshinomiya — Tu ne comprends vraiment pas ?

Moi — Oui. Pas du tout.

Après avoir parlé, elle me tapota sur l’épaule comme pour me consoler.

Mlle. Hoshinomiya — Ce côté-là est aussi mignon remarque.

A ce stade, je n’avais aucune idée de là où elle voulait en venir.

Mlle. Hoshinomiya — Tout d’abord laisse-moi te dire un petit secret…Je ne suis pas fan de comment les choses sont aujourd’hui. J’y ai réfléchi depuis un moment maintenant, mais je pense que c’est problématique de laisser les garçons et filles rester dans le même dortoir.

Moi — Vraiment ?

Les chambres individuelles étaient séparées, donc je ne voyais pas vraiment de problème avec cela. Je mis une certaine distance entre nous, essayant d’éviter d’avoir à entendre chacune de ses respirations. Ou du moins j’essayai de m’éloigner mais elle me collait encore plus.

Mlle. Hoshinomiya — Voilà ce que j’ai entendu d’une de mes amies. Apparemment, il y a une tradition dans une certaine entreprise où les nouveaux employés suivent une session de formation de deux mois dans un dortoir de l’entreprise. Deux personnes par chambre, séparées pour les hommes et les femmes bien sûr.

Moi— Huh.

Chaque fois que j’essayais de m’éloigner, elle revenait encore plus près, alors je finis par laisser tomber et me concentrai sur son écoute.

Mlle. Hoshinomiya — Mais il y a forcément des problèmes lorsque deux personnes vivent dans la même pièce. Il y avait un gars qui détestait vraiment le natto. Genre, non seulement il détestait l’odeur du truc, mais aussi même l’idée de le regarder. Donc, la première chose qu’il a dit était « N’ose pas manger de natto devant moi.” Mais le truc c’est que son colocataire ADORAIT le natto. Il réalisa que, même si le gars a dit qu’il détestait le natto, ce n’était pas comme s’ il allait être obligé de le manger ou quoi que ce soit. Donc le premier jour de leur vie commune, il a mangé du natto juste devant son colocataire, et en conséquence, le gars qui détestait le natto s’est énervé et est sorti en trombe du dortoir.

Que diable essayait-elle de dire ? Cela ne semblait pas avoir grand-chose à voir avec les garçons et les filles vivant dans le même dortoir.

Mlle. Hoshinomiya — Je sais que cela à l’air hors sujet, mais c’est important.

Avec cela, Hoshinomiya continua.

Mlle. Hoshinomiya — La société a eu vent de l’incident et a aboli le système de partage de chambre cette année-là. À partir de l’année prochaine, chaque nouvel employé obtiendrait sa propre chambre individuelle, juste comme les dortoirs de cette école. Mais en conséquence, quelque chose a changé cette année-là par rapport à l’année précédente. Tu sais quoi ?

Moi — Est-ce le problème des garçons et filles dont vous parliez ?

Mlle. Hoshinomiya — Yup. Avec le système de partage de chambre, il n’y avait pas plus d’un ou deux couples. Mais lorsqu’ils sont passés à une chambre par personne, il y en a eu plus de sept ou huit. Lorsque tu partages une chambre, même si tu invites ton amoureux à sortir, ton colocataire sera toujours là pour gêner. Après tout, il serait facile que des rumeurs étranges se propagent, donc tout le monde était un peu sur ses gardes et l’amour n’a jamais vraiment eu la chance de se développer. Toutefois-

Avec les chambres individuelles, les garçons et filles auraient moins peur de se rencontrer en secret.

Mlle/ Hoshinomiya — Ce changement a provoqué des développements romantiques, genre beaucoup plus.

Cela semblait être la  raison pour laquelle elle était surprise que je n’ai toujours pas de petite amie.

Mlle. Hoshinomiya — Alors permets-moi de te poser une question : y a-t-il beaucoup d’étudiants qui sont en relation en ce moment ?

Moi — Eh bien, d’une certaine manière ce n’est pas arrivé cette année.

« Oi. Et même si c’est le cas, tu n’as pas tort de me juger parce que je suis seul ? »   Je voulais dire ça, mais ça ne ferait aucune différence pour elle, donc je retenais mes mots.

Moi— Peut-être que votre théorie est fausse ?

Mlle/ Hoshinomiya — Pas moyen !

Elle nia la chose d’une traite.

Mlle. Hoshinomiya — En tant qu’élève, tu ne comprends juste pas à quel point tu as de la chance d’être dans un environnement si parfait.

Je ne pouvais pas dire si ses actions venaient simplement de sa positivité naturelle ou autre chose.

Mlle. Hoshinomiya — Tu finiras par le regretter un jour, donc ne vaudrait-il pas mieux tomber amoureux maintenant, tant que tu en as encore l’occasion ?

Mais que diable essayait-elle d’enseigner à un étudiant qui devait se concentrer sur ses études ? Bien que je sois bien conscient qu’il y a beaucoup de différents types d’enseignants, en un sens, elle était sûrement la plus imprévisible d’entre eux.

Moi —  Dites, je peux vous poser une question ?

Mlle. Hoshinomiya — Hm ? Tu te demandes si je sortirais avec un gars plus jeune que moi ? Désolé, un seconde c’est un peu…

Moi — Ce n’est pas ce que j’allais dire.

Hoshinomiya — Je sais. Mais c’est là que tu devrais rire.

Donc c’était à ce moment-là que j’étais supposé rire ? Je subissais vraiment son rythme.

Mlle.Hoshinomiya — Donc c’est quoi ? Demande-moi, demande-moi !

Alors qu’elle venait juste de changer le sujet, elle essayait de le ramener dans l’instant d’après.

Moi — Vous soutenez les relations entre élèves, mais ce serait dur pour des élèves de différentes classes de sortir ensemble.

Mlle. Hoshinomiya — Comment ?

Moi —  Car les classes sont en guerre avec les autres, cela pourrait finir par causer des problèmes.

Je lui avais dit ce que je pensais être une réponse évidente, mais je remarquai un éclat dans ses yeux.

Mlle. Hoshinomiya — Alors c’est, genre, encore mieux.

Moi — …quoi ?

Mlle. Hoshinmoiya — Normalement, tu ferais de ton mieux pour le bien de ta classe, non ? Mais là, ta bien-aimée serait dans l’une des classes rivales. Du coup, angoisse et conflit oblige ! Un vrai Drama !

Comme si elle était profondément émue par ses propres paroles, elle hocha la tête à elle-même à plusieurs reprises.

Mlle. Hoshinomiya — Si on ajoute un drama complexe avec ce genre de relation, la compétition ne deviendra-t-elle pas encore plus excitante ?

Moi — Eh bien, je suppose que c’est possiblement vrai.

Honnêtement, elle n’avait probablement pas tort. Même si quelqu’un trahissait sa propre classe en faveur de son partenaire, ce ne serait pas si surprenant. De plus, il serait pratiquement impossible de tout comprendre et tout gérer.

— De quoi parlez-vous ?

Mlle. Hoshinomiya — Hoh ? En parlant du diable.

Diable ? La façon dont Hoshinomiya avait choisi ses mots semblait étrange. La personne à laquelle elle se référait n’avait pas l’air de comprendre non plus. À ce moment-là, Hoshinomiya arrêta notre conversation et s’éloigna un peu de moi.

Mlle. Hoshinomiya — On parlait juste, Sae-chan. Ne me regarde pas avec une expression aussi effrayante, s’il te plait ?

Mlle. Chabashira — c’est juste mon élève.

Mlle. Hoshinomiya — Tu sembles te soucier un peu beaucoup d’Ayanokôji. Eh bien, on va découvrir de quoi il est capable bien assez tôt grâce à cet examen spécial. Il va affronter Sakayanagi, la meilleure de la promo.

Mlle. Chabashira — Alors tu n’as pas besoin de te forcer à t’en mêler.

Mlle. Hoshinomiya — Ah, Une réponse typique de Sae-chan.

Taquinant Chabshira, Hoshinomiya sourit. Après ce que j’avais entendu, elle n’avait pas choisi de l’aborder sans raison. Après son départ, Chabashira me lança une sorte de regard en coin.Il semblait qu’elle voulait vraiment savoir de quoi nous avions discuté.

Moi — Voulez-vous savoir de quoi on a parlé ?

Comme on était encore sur le chemin de l’école, je voulais satisfaire sa curiosité. Chabashira ne répondit pas. Elle semblait attendre que je continue à parler.

Moi — On parlait collocation.

Mlle. Chabashira —  Collocation ? N’importe quoi…

Apparemment, Chabashira était également familier avec la situation de partage de chambre dont Hoshinomiya avait parlé.

Il était raisonnable pour moi de supposer que la société dont elle avait parlé plus tôt n’était autre que cette école.

À leur époque, c’était donc à l’origine deux personnes par chambre au lieu d’une. Eh bien, si je le voulais, je pouvais vérifier cette hypothèse immédiatement, mais ça ne m’importait pas vraiment.

—————————————————
<= Précédent // Suivant =>
———————————————