CLASSROOM V11 : BONUS


Histoires courtes vol.11

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Traduction : Nova
Correction : Raitei
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Le matin du jour J (Sakayanagi)                                                                     

Je dormais profondément.

Je vis plusieurs fois ces images de nous, lorsque nous  étions  plus jeunes. C’était digne des plus grands spectacles. Des plus beaux musées et objets d’expositions. Cette grandeur, cette douceur et cette folie affec- tueuse. Dans un sens, c’était de l’amour. Il y a plusieurs sortes d’amour. Les sentiments, la charité, l’affection… et la haine. Je ressentais certainement tout cela envers lui.

Moi …3 heures et 36 minutes…

Chaque fois que je me réveillais, je vérifiais toujours combien de temps je dormais.  Si  je  ne  dormais  pas  pendant  7-8  heures,  je  ne  me  sentais pas reposée. C’est parce que j’étais tellement excitée cette nuit-là que je n’avais pas   pu   fermer                    l’œil de          la       nuit.     Même l’oreiller                spécial que j’utilisais quotidiennement n’y avait rien fait !

Moi Fufufu…

Je m’étais mise à rire avant de m’en rendre compte. Je n’avais jamais connu une telle excitation auparavant et je ne pouvais donc pas me contrôler. Plus j’essayais de retenir mon rire, plus un sourire apparaissait, si naturellement, sur mon visage. Je n’y pouvais rien. La contradiction qui m’habitait en ce moment-même se révéla. Un moi qui ne perdait jamais face à personne. Un lui qui allait peut-être m’apprendre la défaite. Les sentiments contradictoires s’affrontaient, allaient et venaient, aucun des deux côtés ne cédant. Cepen- dant, une conclusion était inévitable : un gagnant et un perdant. Mais c’était de se trouver dans cette zone floue où rien encore n’était décidée qui était si propice au fantasme. Je serrai mon coussin très fort et une agréable somno- lence m’envahit. Je faisais la sieste, m’imaginant une danse passionnée avec lui. Mon rêve fut hélas interrompu par le son froid de la sonnerie de mon télé- phone portable.

Moi Masumi ? Elle s’en fait sûrement trop pour rien là…

Aller, la suite de mon rêve ce soir, après en avoir enfin fini ! Tout sera ainsi limpide comme jamais.

Le premier cadeau (Karuizawa)                                                                     

Dans ma main je tenais une petite boîte. Elle était si légère, mais elle semblait si lourde.

Mon rythme cardiaque s’envolait. Il dépassait facilement les 120 battements par minute.

Moi Alors ça ne te dérange pas si je m’en assure, hmm ?

Essayant de dissimuler ma nervosité, je regardai Kiyotaka. Mais j’étais incapable d’affronter son regard, le mien papillonnant autour de son nez comme pour donner l’impression de regarder. J’aurais très certainement pu m’évanouir si je l’avais regardé droit dans les yeux.

Un cadeau de Kiyotaka pour mon anniversaire et pour le white day… Je le déballai avec soin pour pouvoir l’emballer à nouveau plus tard. Ensuite, j’ouvris le couvercle.

Moi Qu… qu’est-ce que c’est !?

Mes mots dépassèrent ma compréhension. Un brillant collier en or, en forme de cœur.

Ayanokôji — C’est un collier.

Moi Merci je le sais ça ! Mais ce cadeau, c’est genre… trop !

On aurait dit une déclaration là, non !?  N-non, ça ne m’était techniquement jamais arrivé donc je ne pouvais pas être sûre. Mais une chose était certaine, c’était un cadeau qui surpassait ce que les amis s’offrent habituellement. Certes je me souvenais lui avoir dit qu’il devait me rendre la pareille pour ce que je faisais, mais je disais ça comme ça.

Ayanokôji — Trop ?

Je ne savais pas si je devais être heureuse ou triste, cet idiot avait juste l’air de ne pas être conscient de ce genre de choses. Mais à supposer que c’était volontaire, alors c’était bien ça ? C’était de la fantaisie littéralement.

Moi Fin’ j’sais pas, des potes s’offrent pas des colliers Je devais d’abord lui dire à quel point ce cadeau était étrange.

Moi Et tu sais quoi encore ? Ça me va même pas si bien que ça. On dirait un cœur !

Pour le coup je trouvais réellement qu’il ne m’allait pas. Mais ça c’était un autre sujet. Ce cadeau, là… C’était le genre de chose où n’importe quelle fille se méprendrait. Non mais sérieux !

Moi Mais c’est vraiment un cœur en fait ! Mais tous les signes de la déclaration étaient là…

Moi Fuu, fuuuhhh….

Mes sentiments bouillonnaient à l’intérieur. Mais, au fond… C’était probable- ment ma faute. Il l’avait probablement acheté puisque j’avais demandé un ca- deau coûteux en retour. En écoutant tous les détails plus tard, je compris… Je compris que c’était quelque chose que lui, qui n’avait jamais fait de cadeau à une fille, avait sérieusement choisi.

En d’autres termes, c’était son premier cadeau. Et bien entendu, je l’acceptai volontiers.

« Aah, il m’a eu », pensais-je en me contemplant dans le miroir, le collier autour du cou.

Est-ce qu’un jour viendrait où j’allais le porter, le tout pour sortir et aller quelque part avec lui ? Une pareille journée serait sûrement très agréable !

J’en étais persuadée.

Le moment de vérité (Sakayanagi)                                                                     

Nous voici dans une espèce de salle polyvalente. Ayanokôji-kun et moi allions sûrement y passer un peu de temps seuls, pendant que les professeurs par- laient entre eux pour régler les derniers préparatifs. Les forts coups dans ma poitrine me motivaient. Chaque fois que je regardais Ayanokôji-kun devant moi, tout mon corps était chaud comme si je ne voulais pas regarder ailleurs. Fufu, comme une jeune fille amoureuse, n’est-ce pas ? Je m’observais comme si j’étais un spectateur, tout en m’amusant du fond du cœur. Savourons ce moment en engageant une conversation avant le début du match. Le temps qui nous avait été accordé, à lui et à moi, était finalement limité.

Moi Enfin… Le jour que j’attendais est enfin arrivé. Pour être honnête, je n’ai pas pu dormir la nuit dernière, et j’ai presque trop dormi ce matin.

Je commençais à raconter ma matinée. Je bégayais un peu car c’était la première fois que j’élevais la voix pendant un moment seul avec lui. Il avait l’air un peu troublé, mais il me répondit.

Ayanokôji — Je ne me souviens pas de t’avoir fait attendre si longtemps. C’est juste une coïncidence, notre rencontre ici.

Il était facile de se demander pourquoi il avait des doutes sur le fait qu’il s’agissait ou non d’une coïncidence.

Moi Tu dis que si nous n’étions pas venus dans cette école, nous ne nous serions jamais rencontrés ?

Le monde est grand. Il est vrai que le fait que nous nous soyons rencontrés une fois de plus était peut-être proche d’une coïncidence.

Moi Nos retrouvailles dans cette école n’étaient en effet qu’une simple coïncidence. Mais j’étais persuadée te croiser un jour. C’est notre destin après tout.

Oui, ce n’était pas une coïncidence, c’était inévitable.

Ayanokôji — Le destin, hein ? Tu dis des choses assez abstraites.

C’est vrai, il n’y avait aucune logique à cela, juste une intuition. Mais… nous étions ici en train de nous parler, n’est-ce pas ? Ayanokôji-kun.

Si ce n’est pas le destin, qu’est-ce que c’est alors ?

Moi Eh bien, je suis une jeune fille après tout.

Mais il n’y avait probablement pas besoin d’en dire plus.

Moi Si tu ne t’étais pas inscrit dans cette école, j’aurais simplement reporté cela d’environ trois ans. J’étais persuadée que je pouvais passer le temps sans précipiter les choses, en cachant au fond de moi mes sentiments. Mais, cela ne fonctionne tout simplement plus. Depuis que j’ai découvert que tu étais à ma portée, chaque jour qui passait me semblait si long. Il a été très difficile de maîtriser mon désir ardent de t’affronter. Voilà pourquoi je nage en plein rêve aujourd’hui.

Un être aimé. Je le considérais comme mon ami d’enfance, bien qu’assez unilatéralement. C’est pourquoi je ne pouvais plus stopper cet écoulement de mots débordant de ma bouche. Je lui parlais sans cesse, comme si je le dési- rais, sujet après sujet. Ce regard calme qu’il me lançait, ces yeux… me pro- curaient un plaisir encore plus grand.

Ayanokôji — N’as-tu pas peur de te réveiller de ton rêve ?

Rien n’est plus beau qu’un rêve. Lorsque vous vous réveillez de ce rêve et que vous revenez à la réalité, ce bonheur disparaît en un instant. Combattre Ayanokôji-kun et perdre, puis désespérer. Ou alors gagner… Finalement au- cune des deux issues n’étaient vraiment idéales.

Mais ce n’était pas plus mal.

Moi Toutes les bonnes choses ont une fin.

Disons que j’étais satisfaite avec ce point de vue.

Moi Normalement, je t’aurais demandé de me ménager mais… Je perçai son regard insoutenable.

Moi S’il te plaît, ne te retiens pas !

Il confirma, bien que faiblement, par un hochement de tête. Et en même temps, je pouvais commencer à deviner ce qu’il avait à l’esprit. La chose qui m’empêchait de m’amuser pleinement, sa véritable identité.

Moi Je mentirais si je te disais que j’étais satisfaite à 100%. Cet examen spécial est bien trop insuffisant pour que nous puissions dé- montrer pleinement l’étendue de notre potentiel. Même si nous sommes tous deux chefs, notre capacité d’intervention est limitée.

Le point principal de cet examen était de savoir comment la différence de capacités entre les classes allait se traduire par une victoire ou une défaite. L’intervention des chefs et les règles des événements n’étaient finalement qu’accessoires.

Moi Quoi qu’il en soit, si la capacité d’intervention du chef n’était pas limitée, nous nous heurterions à un autre problème. Je pense qu’il est important de prendre en considération ta  situation également, Ayanokôji-kun. Tu ne veux pas que tes camarades de classe découvrent tes véritables capacités, n’est-ce pas ?

Cet examen spécial avait un sens dans la mesure où il s’agissait simplement d’un duel secret entre moi et Ayanokôji-kun. C’était juste une extension d’un jeu, joué en secret, inconnu des professeurs  et des autres élèves. C’était pourquoi il était compréhensible qu’Ayanokôji-kun soit sur ses gardes. Aussi limitée que soit notre façon de nous battre, ça m’allait tant qu’au moins il jouait le jeu pour cette fois. S’assurer de quoi que ce soit de plus ou de moins était un luxe, alors il valait mieux ne rien dire. Les professeurs approchaient. L’examen spécial allait commencer très bientôt.

Mlle. Hoshinomiya — Okiii, l’examen va commencer d’une seconde à l‘autre ~. Veuillez-vous asseoir ~.

Après avoir entendu Hoshinomiya-sensei, Ayanokôji et moi retournâmes à nos sièges. Je ne pouvais plus voir son visage, mais il n’y avait pas lieu de se décourager. Car tant que nous étions dans la même pièce, je pouvais échanger des mots avec lui à tout moment, autant de fois que je le voulais.

Moi Bonne chance. Ayanokôji-kun.

Je le saluai d’une voix si basse que personne ne put m’entendre.

Je réprimai les battements de mon cœur. Car, enfin, mon rêve se réalisait.

Une personne vraiment effrayante (Kushida)                                                                     

Ayanokôji — Hé, salut. T’as une minute ?

J’étais sur le point de rentrer chez moi quand un gars derrière moi m’appela. Je n’eus même pas eu besoin de me retourner, c’était encore lui. Il accompa- gnait toujours cette fille, une personne très gênante.

Moi Qu’est-ce qu’il y a, Ayanokôji-kun ?

J’esquissai un petit sourire, puis je maintins discrètement le regard. Nous étions en plein milieu du couloir après tout, dans un espace public, j’étais donc obligée de sauver les apparences.

Ayanokôji — Tu ne sembles pas trop soutenir Horikita cette fois-ci.

Je me demandais ce qu’il allait dire après m’avoir courue après… J’étais si exaspérée au fond de moi. Et pourtant… Je ne baissai pas ma garde.

Moi Et si on faisait une petite promenade ? Ayanokôji — Ça me va.

Ce garçon nommé Ayanokôji Kiyotaka-kun… Son existence était une véritable énigme pour moi.

Ayanokôji — T’as des choses à faire après ça ?

Moi Ouais. Je vais traîner un peu avec des filles de la classe B. Tu penses que c’est mal pour moi de jouer pendant un moment aussi important ?

Au départ je pensais que c’était un élève ordinaire. Il avait un certain charme, oui, mais c’était tout. Il ne semblait pas avoir de talent particulier. Bref, quelqu’un de banal quoi.

Ayanokôji — Non, il est important de prendre un peu de temps pour soi parfois. Je pense que presque tout le monde serait d’accord avec ça.

Mais… j’étais beaucoup trop naïve. Ce mec avait un pouvoir que je ne soupçonnais pas. Rien qu’en ce moment, où il était en train de tenter de me secouer en détaillant mes agissements un par un.

Moi — Tu comprends, hein ? Pourquoi je ne fais rien… J’ai pensé que ce serait bien de soutenir Yamauchi-kun et de te faire expulser. Mais maintenant que tout le monde sait ce que j’ai fait, quel droit ai-je de diriger la classe ?

J’ai été honnête. Je lui expliquais pourquoi je ne pensais ne rien pouvoir faire.

Moi — Tu n’as pas l’air très convaincue.

Ayanokôji — Eh bien, je suppose.

Il n’y avait aucune chance qu’il se contente de cette petite explication, hein ? Même si ça aurait suffi avec n’importe quel imbécile.

Moi — Juste comme ça, la raison pour laquelle je ne donne pas un coup de main n’est pas parce que Horikita-san est le leader, ok ?

C’était la vérité, c’était ça le pire.

Ayanokôji — Vraiment ?

Il doutait de moi, mais je n’allais pas abdiquer.

Moi Vraiment, vraiment.

Mais son expression ne changeait pas d’un pouce.

Ayanokôji — J’en doute un petit peu.

Moi Qu’est-ce que tu penses de moi, Ayanokôji-kun ? Sois honnête avec moi.

Je n’étais pas particulièrement intéressée, mais il avait attiré mon attention. Je voulais savoir ce qu’il pensait, ce qu’il ressentait. Sinon je ne pouvais pas gagner face à « elle ». Il me fallait lui montrer un peu de mon moi intérieur histoire de prendre l’avantage.

Après tout, ce gars était certainement… quelqu’un d’effrayant.

Une ode à l’aventure                                       

Un jour, pendant les vacances, quelques personnes étaient agglutinées dans ma chambre.

Moi Réalité virtuelle ? Ike — Oui, exactement !

Sotomura et Ike semblaient montrer un sourire joyeux, en tenant quelque chose qui ressemblait à un casque. Cela semblait être le dernier loisir à la mode. L’idée en mettant ce truc était de vivre une expérience de jeu réaliste dans un espace virtuel.

Ike Il semblerait qu’on peut jouer à 4, alors je voulais essayer !

C’est pourquoi il y avait quatre appareils.

Horikita — Alors pourquoi Ayanokôji-kun et moi ?

Ike Disons que si on montre ce truc à Ken il ne voudra sûrement plus le lâcher… Avec toi ça n’a aucune chance d’arriver, pas vrai ?

Horikita avait l’air complètement désintéressée, contrairement à moi. Les hommes sont des créatures animées par un esprit d’aventure, n’est-ce pas ?

Horikita — Alors nous avons été appelés pendant notre temps libre à cause de cette chose ennuyeuse ?

Horikita se leva, en fixant Ike.

Horikita — Je ne suis pas intéressée.

Ike —  Attend ! C’est un jeu qui recommande 4 personnes, alors ah… joue juste un peu, s’il te plaît !

Horikita — Les choses comme les « jeux » me laissent totalement de marbre.

Sotomura — Aller, sois pas si catégorique !

Les deux gars semblaient supplier à plusieurs reprises, jusqu’à se prosterner.

Moi Pourquoi ne pas simplement les écouter ? Ça pourrait aussi être intéressant du point de vue de la classe.

Des interactions triviales comme celles-ci pouvaient faire progresser les liens de camaraderie.

Horikita — ……Bon sang. Seulement pour un moment, d’accord ? Puis je repartirai après.

Ainsi Horikita finit par accepter. Elle mit l’appareil à contrecœur. Sotomura et Ike en firent de même juste après.

Ike Au début, il y a 12 métiers. Choisissez selon vos propres préfé- rences. Ah, ne choisissez pas la même chose que les  autres.  Je choisis le paladin ! Il est très beau !

Ike était un Paladin, tandis que Sotomura avait opté pour un elfe. D’après la description, il semblait être un personnage défensif et spécialisé en récupéra- tion. L’importance de la défense n’est pas encore claire.

Horikita choisit simplement la classe épéiste, qui était la première option, tandis que je choisis le rôle d’invocateur.

Une fois le choix de carrière terminé, je sentis ma conscience s’évanouir instantanément et ma vision se couvrir de lumière blanche, puis la vue du monde imaginaire est apparue.

Je fus initié aux jeux mobiles peu après mon entrée à l’école, mais par rapport à ces derniers, la qualité de ce jeu était tout autre.

Horikita — C’est vraiment…… très étonnant.

Il n’était pas surprenant que Horikita soit étonnée. Bien qu’il soit imaginaire, son réalisme n’était pas très éloigné d’un monde réel.

Il y avait une odeur d’arbres venant d’ailleurs.

J’essayai de me pincer le bras, mais il n’y avait pas vraiment de douleur, juste une petite sensation. C’est probablement nécessaire pour rester en contact avec la réalité.

Je pouvais confirmer que mon corps, à part l’apparence de vêtements diffé- rents, ne semblait pas différent.

Horikita — C’est comme le monde réel.

Horikita dit quelque chose de similaire à ce que je pensais. Elle essaya de sortir l’épée qu’elle portait à la taille.

Horikita — Mais je n’ai pas touché cette chose une seule fois pourtant !

Sotomura — Peut-être un bug mais tu ne peux pas devenir plus fort sans accumuler de l’XP de toute façon.

Horikita — Si tu le dis…

Horikita mania l’épée plusieurs fois avec crainte et la dégaina ensuite.

Ike Oh ! C’est rapide ! Le tutoriel pour débutants est là !

Ike brandit son bouclier et son épée avec excitation, bien qu’il ne fût pas encore habitué à ses mouvements. Deux monstres en forme de loup appa- rurent devant nous.

Horikita — On va combattre ces choses ?

Ike Horikita, tu dois te battre aussi. T’es notre épéiste !

Ike leva alors son bouclier.

Horikita — N’y aurait-il pas toutes sortes de problèmes éthiques ? Comme tuer des animaux ?

Moi Ce n’est qu’un jeu…

Les monstres se jetèrent sur nous en un instant.

Ike — Hé ! Woah ! Pourquoi vous m’attaquez en premier ! Y a-t-il une compétence passive qui attire les monstres ?

Ike dit quelque chose que les personnes lambda ne pouvaient pas vraiment comprendre, pendant qu’il était plaqué au sol par les loups.

Ike — Ça fait mal, ça fait mal ! Aidez-moi !

Sotomura s’empressa de chanter un sort de rétablissement, mais il n’eut que très peu d’effet.

Ike — Hori…… Horikita ! Ayanokôji ! À l’aide ! À l’aide !

Ike nous demanda désespérément de l’aide. Mais je n’avais aucune idée de ce qu’il fallait faire. En parlant de mon personnage, que devait exactement faire un invocateur ? Il ne semblait pas avoir d’épées ou de boucliers, donc je ne savais pas du tout comment me battre.

Moi — Je te le laisse, Horikita.

Horikita — Moi ?… Je ne crois pas non.

L’épéiste abandonna la bataille. Ou plutôt, disons qu’elle n’avait pas l’esprit pour la faire, en premier lieu…

Ike — Uwaaa !

Ike cria sans arrêt, puis Sotomura suivit. En peu de temps, leurs corps furent réduits en poussière.

Horikita — Que s’est-il passé ?

Moi — Ils sont probablement… envoyés quelque part après être tués.

Horikita — Umu….

Les deux loups s’approchèrent progressivement de nous, nous qui luttions encore pour comprendre la situation. Ils montraient clairement leur intention de faire de nous leur repas.  

Moi — En bref, on va faire à l’ancienne…

Je ne savais pas comment un invocateur se battait, alors je m’approchai simplement pour donner un coup physique à l’un des loups. Après avoir été frappé, le loup a cria et fut projeté en l’air.

Mon poing me procura une certaine jouissance, mélange d’excitation et de stimulation. En évitant les dents pointues du loup, je répétai les coups de poing. Cependant, cela ne semblait pas faire beaucoup de dégâts car ma classe n’était pas de type mêlée. Je ne pus éviter complètement la contre-attaque du loup et subis alors quelques dégâts. Une douleur électrique, faisant des bruits de zapping, s’empara de mon corps.

Moi — C’est mauvais…

Est-ce que j’allais me faire tuer comme Ike si ça continue ?

Horikita — Je suppose que je n’ai pas le choix.

Elle soupira en brandissant son épée. Sa posture était plutôt bonne.

Horikita — Yaaaaaaah !!

Elle fonça en avant et découpa horizontalement le monstre en forme de loup. Est-ce qu’elle avait le « truc » ? Elle anéantit le monstre en un coup ! Il semblait que nos véritables capacités physiques avaient tout de même une influence. L’autre loup, qui était sur moi, se tourna vers Horikita. Il sembla d’autant plus en rage dans la mesure où son compagnon était tombé. Horikita, qui avait l’air d’être déjà un maître de sabre, adopta une garde sans faille. En même temps que la charge du loup, elle se mit aussi à courir en gardant ses distances.

Horikita — Coup d’épée !

Horikita cria le nom de la compétence, découpant le loup en une seule entaille.

Moi —……Magnifique.

J’applaudis et, pendant que je me levais, Horikita laissa échapper un souffle.

Horikita — Le corps bougeait tout seul. On m’a fait dire quelque chose de bizarre involontairement !

C’était probablement dû à la procédure nécessaire dans la programmation du jeu avant de lancer une attaque spéciale.  

Moi —……Alors, comment c’était ? Ta première expérience de RPG ?

Horikita — Eh bien… c’est peut-être plus intéressant que je ne le pensais.

Horikita sembla également intéressée par l’aventure inconnue. Peut-être que ça allait devenir notre jeu entre nous ?

Horikita — Et Ike-kun et Sotomura-kun ?

Moi — Qui sait…

C’est ainsi que nous devînmes de véritables aventuriers !  

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